Les migrants bloqués depuis plusieurs jours en Hongrie dans leur route pour l'Europe de l'Ouest se sont rebellés vendredi, tandis que Budapest, confronté à un afflux sans précédent de réfugiés, renforçait une nouvelle fois sa législation pour tenter d'endiguer le phénomène. Les liaisons ferroviaires internationales étant suspendues depuis quatre jours par les autorités hongroises, un millier de migrants, dont des enfants et des personnes en fauteuil roulant, ont quitté en début d'après-midi la gare principale de Budapest d'où ils voulaient se rendre en Autriche, pour tenter de rallier à pied ce pays, situé à environ 175 km. Parallèlement, quelque 300 migrants se sont échappés d'un camp hongrois de premier accueil situé à Röszke, près de la frontière serbe, avant d'être repris, selon l'agence officielle MTI, dans un incident qui a provoqué la fermeture partielle, durant quelques heures, d'un poste-frontière autoroutier. Les migrants au menu du G20 à Ankara La crise des migrants, exacerbée depuis deux jours par la photo choc d'un petit Syrien de 3 ans mort au large de la Turquie, s'est invitée vendredi au sommet des ministres des Finances et des gouverneurs de banque centrale des pays du G20 réunis à Ankara. "Nous avons discuté pour la première fois la question des migrations dans le cadre des migrations de travail", a déclaré à la presse le ministre turc du Travail et de la Sécurité sociale Ahmet Erdem, dont le pays exerce la présidence du club des vingt pays les plus riches du monde.