La Compagnie algérienne des assurances (Caat) et le Crédit populaire d'Algérie (CPA) ont ouvert la voie à l'ère du digital. En Algérie, les compagnies d'assurance admettent qu'elles sont très en retard dans l'utilisation des technologies de l'information et de la communication ce qui est considéré comme un lourd handicap qui pénalise cette activité. Ces déclarations qui proviennent des assureurs eux-mêmes ne sont pas nouvelles. L'ex-secrétaire permanent du Conseil national des assurances, Abdelmadjid Messaoudi, a tiré la sonnette d'alarme depuis des années. Mais en 2015, la donne n'a que peu changé avec les nouveaux contrats. Néanmoins, d'autres compagnies entendent développer l'assurance par le biais des applications sur Facebook, tablettes et smartphones en plus des devis obtenus sur leurs sites. C'est le cas pour la compagnie Amana, filiale de la SAA, qui a annoncé en 2014 que ses responsables avaient envisagé d'utiliser Facebook pour faciliter les souscriptions des assurés. Pour se rapprocher davantage du client, il est question de mettre en place à l'avenir des services en utilisant de nouvelles technologies comme Internet, les tablettes et les smartphones: domaine dans lequel des expériences sont en train de se faire. Pierre Olivier Adrey, le directeur général de cette filiale commune de la SAA et de Macif, avait dit que des propositions ne cessent d'être faites pour coller à la réalité quotidienne des utilisateurs. Mais depuis peu, il n'y a pas que les partenaires des sociétés françaises qui tentent de booster le secteur des TIC comme dans le cas de la coopération entre la SAA et Macif. Il est vrai que les sociétés algériennes à l'image de la Caat, mais aussi d'Alliances Assurances tentent de parvenir à un niveau performant de qualité de service même si l'absence d'un système de paiement en ligne généralisé handicape momentanément cette démarche. De nombreuses sociétés se préparent à l'ère du digital et elles disposent déjà d'un système d'information intégré et elles ont investi d'énormes moyens dans l'informatique afin d'offrir de meilleurs services sécurisés à leurs clients. L'avènement de la 3G puis de la 4G ainsi que les tablettes et les diverses applications permises par les TIC ne laissent pas indifférentes les compagnies même si elles ne suivent le mouvement qu'à petits pas. Toutefois, l'innovation n'est pas trop loin. Et après l'exemple de Macif, il y a aussi AXA qui se jette dans l'arène. AXA Algérie a conçu un produit innovant pour répondre aux besoins des différents types de clients. Il a ainsi lancé AXA connect qui est une application Web gratuite qui permet de prédéclarer via un smartphone les sinistres automobiles à distance et d'accéder à une multitude de services. D'autres compagnies qui n'en sont encore qu'à proposer des devis par Internet ne font pas dans l'innovation et l'application ne fonctionne même pas pour certaines entreprises. Les opérateurs sont conscients de l'importance de conceptualiser l'économie algérienne en une économie numérique comme la plupart des pays du monde. Un projet dont les résultats seraient très bénéfiques pour le citoyen, la société et l'économie dont les assurances générant un chiffre d'affaires de plus de 100 milliards de dinars. Toutefois, les sociétés algériennes ont aussi tenté de parvenir à un niveau performant de qualité de service mais sans réelle emprise sur le citoyen. D'autres compagnies comme Caarama, filiale de la Caar, pensent à des procédés qui pourraient être intéressants, et ce, grâce à l'action d'un comité innovation qui a des projets dans ce sens. C'est ainsi que les compagnies proposent ou sont appelées à proposer l'utilisation des TIC pour améliorer leurs prestations de service en collaboration avec les opérateurs de téléphonie mobile. La filiale de la Caisse de mutualité agricole, Le Mutualiste, se lancera aussi dans ce chantier, avait dit son DG, Mohamed Rafik Benelmouffok. La Caat a ouvert la voie à ses innovations.