Les Eléphants ivoiriens vont devoir défendre leur titre De Djibouti au Caire, en passant par Curepipe, Lobamba, Francistown, Mitsamiouli et Victoria on va vibrer durant ces trois jours au rythme de la 2e journée des éliminatoires de la CAN 2017. Pour les 50 sélectionneurs concernés, un seul mot d'ordre à leurs joueurs: «Gagnez!». Hélas pour eux il n'y aura pas que des vainqueurs. Certains continueront à croire en leurs chances en signant une deuxième victoire, d'autres perdront déjà l'espoir d'une qualification. Les données sont différentes des éditions précédentes. Cette fois, seuls les premiers de chaque groupe seront du voyage au Gabon, début 2017. Tout faux-pas à domicile risque de se révéler fatal et les meilleurs ne sont pas à l'abri d'une mésaventure, d'autant que ces dernières années ont conforté le resserrement des valeurs. Le danger peut venir de partout. Des 25 rencontres au programme, certaines se détachent par les éclaircissements qu'elles vont apporter aux observateurs. A commencer par la Sierra-Leone - la Côte d'Ivoire. Les Eléphants vont livrer leur premier match officiel dans ces éliminatoires (groupe de 3 équipes, avec le Soudan) sans leur figure emblématique Yaya Touré dont nul ne sait s'il a ou non renoncé à la sélection. Il a décidé pour le moment de se consacrer totalement à son club, Manchester City, avec lequel il effectue un début de saison éclatant. Même si on peut penser que le match ne présente pas un danger immédiat pour les Ivoiriens, il permettra de situer le niveau actuel des hommes du nouveau sélectionneur, Michel Dussuyer. Numéro un d'Afrique au classement FIFA depuis plus d'un an, l'Algérie ne craint pas non plus beaucoup de son déplacement au Lesotho, un adversaire largement à sa portée. Là encore il s'agit d'un test qui doit donner plus d'assise au groupe qui sera privé d'éléments importants comme Feghouli et Bentaleb. Tout le monde aura les yeux braqués sur Dar Es Salaam où se déplace le Nigeria. L'attraction est l'arrivée sur le banc des Super Eagles du nouveau sélectionneur et ex-international comme son prédécesseur, Sunday Oliseh. Ses compatriotes lui demandent simplement trois points qui s'ajouteraient à ceux du mois de juin contre le Tchad. Les Nigérians le savent la lutte sera chaude dans leur groupe qui est aussi celui de l'Egypte. Deux ténors en quête de réhabilitation. Le Nigeria était absent du grand rendez-vous continental au début de cette année en Guinée équatoriale alors qu'il était le détenteur de la couronne. C'est pire pour l'Egypte qui depuis sa victoire de 2010, la troisième consécutivement, n'a plus remis les pieds en phase finale. L'attente dans les deux pays est énorme. Namibie - Sénégal, Bénin - Mali et Gambie - Cameroun éclaireront sur les potentialités des Lions de la Téranga, des Aigles et des Lions indomptables lors de déplacements qui, pour paraître faciles, risque de leur valoir quelques désagréments. Enfin deux équipes sont déjà en quête de rachat après un départ catastrophique: l'Afrique du Sud et la Guinée. Les Bafana Bafana, au mois de juin, ont concédé le nul à une équipe de Gambie qui pourrait bien être le poil à gratter du groupe M. On verra ce qu'elle fait face au Cameroun. Les garçons d'Ephraïm Masahaba joueront gros à Bakau. Quant au Syli national, c'est quasiment son avenir dans les éliminatoires qu'il met en jeu à Harare. Des grosses cylindrées, la Guinée est la seule à avoir perdu sur son terrain (en fait au Maroc en raison de l'épidémie de fièvre Ebola) au mois de juin. C'était contre le Swaziland. La pression sera énorme sur la troupe de Luis Fernandez. Elle sera accentuée par le fait que les Warriors du Zimbabwe ont besoin de reprendre confiance après des années et des années d'échecs. Tout est possible d'autant que beaucoup de joueurs viennent tout juste de reprendre la compétition en Europe. Nul ne sait avec précision quel est leur état de forme, s'ils sont ou non titulaires dans leurs clubs, sans oublier ceux qui ont changé de pays ou d'équipe. Des incertitudes qui ne font que renforcer l'attente des supporteurs.