49 universités, 10 centres universitaires, 20 Ecoles supérieures et 7 Ecoles normales devront les accueillir. Près d'un million cinq cent mille étudiants rejoignent aujourd'hui les établissements de l'enseignement supérieur à travers le pays, à l'occasion de la rentrée universitaire 2015-2016, soit une hausse de 200.000 par rapport à l'année précédente. Une population estudiantine répartie à travers 49 universités dont celle de la formation continue, 10 centres universitaires, 20 Ecoles nationales supérieures et 7 Ecoles normales supérieures, soit 98 établissements répartis à travers l'ensemble des wilayas du pays accueilleront cette année ces étudiants. Ce réseau sera renforcé cette année par la réception de plus de 75.000 nouvelles places pédagogiques. Cette rentrée enregistrera notamment la réception de 50 000 nouveaux lits, ce qui portera la capacité globale à près de 680.000 lits répartis à travers 394 résidences universitaires. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait insisté lors du Conseil des ministres, tenu en mai dernier, sur la nécessité d'accompagner la densification du réseau universitaire par la disponibilité d'un encadrement pédagogique du niveau requis partout à travers le territoire national. A cet effet, ce sont 4 600 nouveaux enseignants universitaires qui seront recrutés cette année pour renforcer l'encadrement pédagogique qui totalise actuellement 52 500 enseignants universitaires, dont près de 5 500 professeurs et plus de 11.500 maîtres de conférences. Au titre de l'exercice 2015, 17.000 postes budgétaires ont été consacrés pour l'encadrement administratif et technique, avait affirmé fin juillet le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. Une série de rencontres entre le ministre Hadjar et l'ensemble des partenaires sociaux (enseignants, travailleurs et étudiants), est prévue en septembre courant pour une large consultation sur l'adoption d'un programme de travail pour la nouvelle année universitaire. Hadjar avait indiqué, lors de son installation, que les efforts du ministère seront concentrés uniquement sur l'aspect pédagogique. Parmi les nouvelles mesures qui seront adoptées on relève la prolongation des horaires pédagogiques jusqu'à 18h30 et au-delà si nécessaire. Dans les prochains jours, deux conseils, l'un composé de représentants du ministère et des représentants des syndicats des enseignants et des travailleurs et l'autre avec les représentants des organisations estudiantines, seront installés à la fin de ces consultations. Hadjar reconnaît aux étudiants le droit à une consultation sur l'application des programmes d'enseignement et une plus grande représentativité dans les conseils d'administration (CA) des universités. Il a déploré que seulement deux étudiants assistent au CA de l'université «Alger 2» de (Bouzaréah) qui en compte 25.000. Une évaluation du système LMD (licence-master-doctorat), 11 ans après son application, sera faite cette année pour mettre en valeur ses points forts et tenter de corriger les dysfonctionnements qu'il aurait générés. «Le système LMD n'est ni bon ni mauvais en soi. C'est la manière de l'appliquer, les moyens déployés et la politique d'enseignement et d'organisation suivies qui en font un bon ou un mauvais système» avait souligné le ministre, assurant que l'évaluation qui se fera avec la participation de toute la famille universitaire, ne remettra pas en cause le système. Pour une meilleure réussite du cursus universitaire, il a été également procédé au renforcement des offres de formation globale et l'ouverture de formations d'excellence, ainsi que l'élaboration d'un cahier des charges pour la création d'Ecoles supérieures nationales et le renforcement des cellules de garantie de la qualité au niveau des établissements d'enseignement supérieur. Par ailleurs, l'étudiant bénéficiera désormais d'un accompagnement durant son cursus universitaire à la faveur de la création de la maison entrepreneuriale au niveau de chaque université.