La commission interministérielle consacrée à la wilaya de Ghardaïa se réunira incessamment à Ghardaïa, a indiqué hier le chef de l'exécutif de cette wilaya, Azzedine Mechri. Composée des secrétaires généraux des différents départements ministériels, elle va élaborer les priorités de la région de Ghardaïa afin d'entamer un développement socio-économique durable, rattraper le retard cumulé en matière d'infrastructures et effacer définitivement les stigmates des derniers événements. Installée en juillet, cette commission agit conformément aux directives du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et les instructions du Premier ministre Abdelmalek Sellal, afin d'éliminer les entraves au développement, de consolider la cohésion sociale et de rétablir définitivement la quiétude et la stabilité dans la région, a souligné M. Mechri. Le wali a, dans ce sens, appelé les notables et les différents acteurs sociaux locaux à oeuvrer, dans le cadre d'une approche participative, à conjuguer les efforts. Plus d'un millier de commerçants ont résilié leur registre et se sont délocalisés suite à ces événements, a estimé le wali de Ghardaïa, appelant les investisseurs et autres acteurs économiques à contribuer à la création de la richesse dans cette wilaya. La wilaya de Ghardaïa, particulièrement la vallée du M'zab, accuse un retard considérable en matière d'environnement, d'amélioration du cadre urbain, d'espaces verts et de prise en charge, a relevé le wali. Il a estimé que la rentrée scolaire s'est déroulée dans des conditions acceptables, avant d'appeler à bannir la haine et la fitna (discorde) et à inculquer la culture de la tolérance, de l'amitié et de la solidarité au sein des élèves. La wilaya de Ghardaïa a été le théâtre d'affrontements entre des groupes de jeunes, émaillés d'actes de vandalisme, de pillage et d'incendie, en novembre 2013 à Guerrara avant de se propager dans la vallée du M' zab qui compte quatre communes (Daya Ben Dahoua, Ghardaïa, Bounoura et El-Atteuf) et à Berriane. Ces affrontements ont causé la mort de plus d'une trentaine de personnes, et fait des centaines de blessées, en plus de 1600 habitations qui ont été incendiées ou fragilisées, selon les services de la wilaya. Le calme est revenu dans la région, à la faveur de la concrétisation sur le terrain des décisions prises par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en juillet dernier, dont la désignation du commandant de la 4ème Région militaire pour superviser l'action des services de sécurité et des autorités locales visant le rétablissement et la préservation de l'ordre public sur l'ensemble du territoire de la wilaya de Ghardaïa. Le déploiement d'un imposant dispositif sécuritaire, les contrôles aux points jugés névralgiques dans le tissu urbain des différentes localités de Ghardaïa par les agents de police et de la Gendarmerie nationale, appuyés par une présence légère de militaires à l'entrée des agglomérations, ont favorisé le retour rapide du calme dans cette wilaya.