Plus de quatre millions de Syriens ont fui la guerre mais les riches pétromonarchies du Golfe n'en accueillent que très peu, suscitant critiques et interrogations sur la solidarité arabe. "Les pays du Golfe devraient avoir honte quand ils voient les portes de l'Europe s'ouvrir devant les réfugiés syriens, tandis qu'eux, ils les ferment devant nous", s'offusque Abou Mohammed, un Syrien de 30 ans réfugié en Jordanie. Depuis le début de la "crise des migrants", de telles critiques sont relayées sur les réseaux sociaux, avec des hashtags comme "Accueillir des réfugiés est une obligation pour le Golfe". A l'intérieur même des pays du Golfe, certains s'interrogent sur le silence des autorités.