Di Maria a marqué ce mercato Le montant total des transferts dans les cinq grands championnats européens (2,396 milliards de dollars, 2,145 milliards d'euros) a représenté 77% du montant mondial, selon les données fournies par FIFA-TMS. Le marché estival des transferts s'est fermé fin août/début septembre avec des volumes de transactions internationales en forte hausse en France, en chute en Espagne, et un bilan financier négatif qui se creuse en Angleterre alors que l'Allemagne a doublé ses recettes. Le montant total des transferts dans les cinq grands championnats européens (2,396 milliards de dollars; 2,145 milliards d'euros) a représenté 77% du montant mondial, selon les données fournies par FIFA TMS, le «système de régulation des transferts» de la Fédération internationale. La majorité (71%) des joueurs recrutés internationalement viennent en dehors du «Big 5», mais les joueurs qui en sont issus ont été plus chers (62% du coût total). Les clubs français ont beaucoup plus acheté (+65% par rapport à l'année dernière, à 270 millions de dollars, 242 millions d'euros) mais presque autant plus vendu (+60%, à 440 millions de dollar, 394 M EUR), si bien que la balance reste positive, à 170 M USD (152 millions d'euros). Cela reste loin du niveau anglais: si les dépenses sont repassées sous la barre du milliard de dollars atteinte l'année dernière, elles ont baissé pour la première fois en cinq ans, de 2%, à 996 M USD (892 M EUR). Cela représente 42% des dépenses du Big 5. Les recettes ont baissé davantage, de 10% (à 382 M USD; 342 M EUR), et le déficit atteint donc les 614 M USD en Angleterre (550 M EUR), nation où se sont réalisé le plus de transferts entrants (363) et sortants (351). L'Espagne s'est montré la deuxième plus active en nombre de transferts (287 et 299), mais il y a comme une cure d'austérité dans la péninsule: les dépenses ont décru de 23% (à 495 M USD; 443 M EUR) et les recettes ont plongé de 51% (à 310 USD; 277 M EUR). La modestie affichée dans ce domaine par les deux principaux clubs, le FC Barcelone et le Real Madrid, n'y est pas étrangère. En Allemagne, les recettes ont doublé (+105%, à 300 M USD; 268 M EUR), grâce notamment au transfert du Belge Kevin De Bruyne de Wolfsburg à Manchester City pour une estimation de 75 millions d'euros, alors que les dépenses sont en recul de 7% (à 248 M USD; 222 M EUR). C'est le pays qui a le moins dépensé. L'Italie est le pays qui a attiré le moins de joueurs de l'étranger (seulement 195), mais elle remonte la pente comme en témoigne sa forte hausse en dépenses (+55%, à 389 M USD; 348 M EUR). Ses recettes ont cru un peu (+7%, à 274 M USD; 245 M EUR). Dans l'ensemble, les transferts internationaux se sont surtout faits entre pays culturellement proches: l'Angleterre avec l'Ecosse, l'Italie avec l'Espagne, la France avec la Belgique, l'Allemagne avec l'Autriche. L'Espagne échappe à ce caractère symétrique puisque si sa plus grande source de joueurs est le Portugal (39), sa plus grande passerelle extérieure mène en Angleterre (37). Concernant le type de contrat, la tendance qui se dégage est la hausse de la part des joueurs en fin de contrat, passée de 38 à 41%. C'est encore loin des 68% qu'ils pèsent dans les flux du reste du monde. Le salaire moyen annuel des joueurs ayant fait l'objet d'un transfert international est passé de 372.000 dollars (333.000 euros) en 2014 à 400.000 (358.000 euros). La hausse est de 8%, soit le même pourcentage que celle des commissions perçues par les intermédiaires, qui s'élèvent à 158 M USD (141 M EUR).