Le karaté algérien a réalisé une grosse performance aux 11es Jeux africains, en empochant 13 médailles (6 or et 7 argent), un bilan «plus que satisfaisant», s'est réjoui le DTN, Meziane Rachid. Lors des derniers Jeux africains de Maputo au Mozambique en 2011, le karaté algérien avait remporté trois médailles d'or. «On avait pronostiqué un total de 13 médailles dont deux or, et on remporte le même nombre, mais avec plus de vermeil que prévu, soit quatre de plus. C'est formidable», a déclaré M.Meziane. Dans l'effort, le mérite revient, évidemment, aux athlètes qui se sont donnés à fond sur le tatami et ont été à la hauteur de la confiance placée en eux, mais l'apport des staffs techniques nationaux avait aussi joué un rôle prépondérant dans les performances réalisées. Pour la direction technique nationale, sa plus grande satisfaction est que l'équipe algérienne, «rajeunie», a montré que le karaté algérien «n'est pas mort» et qu'il «promet d'autres surprises». «En plus des médailles obtenues en individuel (kata et kumité), auxquelles on s'attendait, les consécrations des équipes de kata et kumité (garçons et filles) sont l'apothéose de la participation algérienne. Arriver en finales était, à chaque fois, un rêve inachevé pour nos équipes, mais aujourd'hui, on dispute deux finales et on en remporte une, c'est quelques chose de bien qui confirme le bon chemin pris par notre discipline, surtout que nos athlètes sont jeunes», a souligné le président de la Fédération algérienne de karaté (FAK), M.Fatah Benathmane. Les entraîneurs nationaux, Yacine Gouri (kumité garçons), Fouaz Maiza (kumité filles) et Mme Imène Laghouil (kata filles et garçons) n'ont pas caché leur «satisfaction et soulagement», pour les performances obtenues. «Je suis heureuse pour les athlètes surtout (filles et garçons). Tout le monde a travaillé bien et dur durant toute la saison dans des conditions difficiles. L'or des filles les réconforte, elles, et me réjouit moi, au point de verser des larmes. Pour les garçons, ils méritaient plus que l'argent face aux mondialistes égyptiens», a indiqué Mme Laghouil. Pour l'anecdote, Mme Laghouil connaissait l'athlète égyptienne de kata Sarah El Sayed, qu'elle avait, souvent, comme adversaire, lorsqu'elle était athlète. «Je suis aussi fière parce que j'ai tout le temps battu l'Egyptienne en tant qu'athlète et maintenant en tant qu'entraîneur. C'est une satisfaction supplémentaire», a-t-elle conclu. En kumité individuel, si la prestation des anciens à l'image de Missipssa Hamadini (+84kg) et Walid Bouaboud (-75kg) était mitigée, à «cause d'un blocage au mauvais moment de la compétition», les nouveaux par contre «étaient bien là et n'ont pas démérité», selon l'avis des techniciens algériens ici présents, qui ont retenu les noms de Achache (-84kg), Abdelatif Benkhaled (-67kg), Samy Brahimi, Lynda Matoub (-68kg), Besbes Lydia (-50kg), Saida Djedra (-61kg), révélation des JA, pour ne citer que ceux-là. «Les performances de Brazzaville ne doivent pas nous pousser à nous enflammer, au contraire, on doit continuer le travail et doubler les efforts, en vue des échéances plus importantes. Si, on veut être aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020 (le karaté sera intégré à l'occasion), c'est maintenant qu'on doit préparer nos athlètes», a averti M.Rachid Meziane.