Les lignes intervillages assurées par les clandestins au mépris de la sécurité des voyageurs. Après une année de sa mise en fonction du plan de transport de la ville de Tizi Ouzou, les citoyens constatent avec amertume l'échec de la stratégie pourtant mûrement réfléchie. Quatre gares intermédiaires pour désengorger la circulation dans la ville, mais le constat est là. Les embouteillages sont toujours présents aux différentes entrées. Aujourd'hui, les voyageurs peinent à trouver leurs destinations. A Boukhalfa, au niveau de la gare intermédiaire desservant la région Nord, malgré les moyens dont elle dispose, les transporteurs sont mal organisés. Les voyageurs ne trouvent pas de transport à partir de 17h. Pourtant, c'est à cette tranche horaire que les travailleurs ont besoin de ce service pour rentrer après une journée de travail. D'ailleurs, un citoyen rencontré aux environs de 18h en train d'attendre un improbable fourgon ironisera en décrivant la situation: «De toute façon, quand il y a des fourgons on doit attendre tout comme lorsqu'il n'y en a pas.» Notre interlocuteur avait en effet raison car durant la journée, faute de voyageurs, un bus passe des heures à l'arrêt avant de se remplir et démarrer. Au milieu de la journée, un manque de voyageurs cause le manque de transport alors que c'est l'inverse en fin d'après-midi. Cette situation est identique dans toutes les gares. La direction du transport qui se soucie de la circulation dans la ville oublie que les lignes ont comme point de départ les villages. Et c'est dans ces localités qu'il faut commencer à organiser ce transport. Dans certaines communes, les transporteurs assurant les lignes intervillages travaillent dans l'illégalité totale au vu et au su des responsables du secteur. Des lignes assurées par des clandestins au mépris de la sécurité des citoyens. Pis encore, dans certains cas, l'absence de ces responsables est criante. Les citoyens de la commune de Boudjima n'ont aucune ligne de transport vers le chef-lieu de leur daïra. Depuis qu'elle dépend administrativement de la daïra de Makouda, aucune ligne de transport n'a été établie pour aider les citoyens à s'y rendre pour l'établissement de beaucoup de documents administratifs tel que le passeport. Ainsi, le constat est aujourd'hui clairement établi. Les citoyens considèrent que le nouveau plan de transport sert à empêcher les populations de venir dans la ville de Tizi Ouzou plus qu'à autre chose. D'ailleurs, aujourd'hui, les populations préfèrent rester dans leurs communes où des chefs-lieux se développent rapidement en grands centres urbains.