La Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FIFPro), outrée par l' «indécence» de l'actuel système de transfert de joueurs, qu'elle a qualifiée d'esclavage, a déposé le 18 septembre une plainte contre la Fifa auprès de l'Union européenne. Le système actuel, consistant en l'ouverture de «nouvelles fenêtres de transfert» hors des périodes habituelles de mutation, permet en effet à des agents peu scrupuleux de faire monter le prix de vente des joueurs à des montants exorbitants. «Ce système de fenêtre de transfert a fait exploser les indemnités de transfert, qui dernièrement ont atteint des montants indécents» a estimé le président de la FIFPro, Philippe Piat, citant pour exemple le joueur belge de Wolfsburg, Kevin De Bruyne, pour qui Manchester City a dû débourser 75 millions d'euros. «Il est devenu fréquent que des clubs proposent à leurs joueurs une prorogation de contrat, juste avant de les vendre, pour augmenter un peu plus leur profit. Et si le joueur refuse, il se fait saquer, entre autres en se retrouvant sur le banc» a encore dénoncé la FIFPro, dans ce qui s'assimile pour elle à de l'esclavage. La FIFPro considère aussi que le système de transfert actuel favorise les grands clubs au détriment des plus petits, ce qui est contraire aux règles de fair-play financier imposées par l'Union européenne «67% des joueurs vendus par de grands clubs sont rachetés par des clubs encore plus grands. Les contrats de joueurs sont davantage utilisés comme des instruments financiers, que comme des contrats de travail» a encore dénoncé le secrétaire général de la FIFPro, Théo Van Seggelen.