La responsable du climat à l'ONU, Christiana Figueres a pressé les pays membres de redoubler d'efforts pour limiter le réchauffement climatique, qui est en passe d'atteindre trois degrés au lieu des deux espérés. Il y a «des progrès», a estimé Christiana Figueres lors d'une conférence de presse lundi soir à New York, mais la planète est toujours sous la menace d'un réchauffement supérieur à deux degrés par rapport à l'ère pré-industrielle. En prévision de la conférence climatique de Paris en décembre, 64 pays ont annoncé des plans d'action pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. La conférence de Paris a pour objectif de sceller un accord universel pour limiter la hausse de la température mondiale à deux degrés. Selon les scientifiques, un réchauffement au-delà de cette limite aurait des conséquences irréversibles. Les plans d'action déjà lancés «ont en fait amélioré la trajectoire par rapport à ce qu'elle était il y a quelques années, qui allait plutôt vers quatre à cinq degrés», a expliqué Mme Figueres. «Nous sommes maintenant revenus dans une fourchette autour de trois degrés». Les pays doivent se concentrer sur le rythme de baisse ainsi que sur l'aide financière aux pays les plus pauvres, qui souffriront le plus des effets du changement climatique, a-t-elle expliqué. «Même si nous parvenons à rétablir l'équilibre écologique, si nous le faisons trop tard nous ne protégerons pas les plus vulnérables».