Après la région de l'Est, le patron du FCE s'apprête à structurer la région Ouest Après une tournée dans les wilayas de l'Est, le FCE effectuera une visite dans l'Oranie et tiendra son université d'été, durant trois jours, à Tlemcen. Dans le cadre de son déploiement sur le territoire national, le Forum des chefs d'entreprises organise, du 30 septembre au 3 octobre 2015, un déplacement dans les wilayas de l'Ouest en vue de l'ouverture de nouveaux bureaux de représentation au niveau notamment d'Oran, Aïn Témouchent, Tlemcen, Mascara et Relizane, indique un communiqué du FCE. Ce déplacement sera, selon la même source, une occasion pour le président du FCE, Ali Haddad, et les membres du conseil exécutif qui l'accompagnent, d'échanger sur la conjoncture économique ainsi que sur les contraintes que rencontrent les chefs d'entreprise de cette région. En effet, plusieurs rencontres économiques sont prévues dans le sillage de ce périple pour débattre de la situation économique du pays, des obstacles et de son redressement ainsi que des moyens pour y parvenir au plus vite. Par ailleurs, le FCE organise la première édition de son université d'été, sous le thème «Tous mobilisés», du 30 septembre au 2 octobre 2015, à l'hôtel Renaissance, dans la wilaya de Tlemcen. Cette virée dans l'Oranie fait suite à une série de visites effectuées déjà dans les wilayas de l'Est en vue d'ouvrir des représentations du patronat, engager un débat avec les patrons des autres wilayas afin de cerner les problèmes qu'ils rencontrent au niveau local et concevoir une stratégie de déploiement économique à l'échelle locale. Décidément, la présence récurrente du FCE dans le débat public, sur le terrain et dans les médias ne laisse pas indifférent et semble même avoir réussi un premier pari: recentrer le débat sur les questions économiques qui, dans tous les pays de la planète, représentent la plaque tournante de toutes stratégies de développement et autre ambition de réforme. En effet, depuis l'élection de Ali Haddad à la tête du FCE, ce chef d'entreprise plutôt timide, le patronat s'agite dans tous les sens intervenant sur toutes les questions liées à l'économie, notamment la promotion de l'entreprise, en se présentant comme étant la locomotive de toute politique allant dans ce sens. «Dans mon programme, j'ai retenu six axes principaux. Le premier, concerne la mise en place d'une connexion pertinente avec les pouvoirs publics en maintenant le dialogue et la concertation afin d'être au plus près des enjeux et des préoccupations de l'économie et de l'entreprise. Le deuxième: agir pour faire du Forum le pôle représentatif de l'entreprise algérienne. Je veux mettre en place une plus grande proximité entre les membres du FCE. D'ailleurs, on était 247 membres, mais depuis l'annonce de ma candidature, nous avons dépassé les 300. L'objectif est d'arriver, pendant mon mandat, à au moins 1000 ou 1500 membres. Le quatrième axe: offrir une gamme de services à valeur ajoutée aux adhérents. Le cinquième point consiste à consolider et développer l'organisation interne du Forum. Sixième axe: développer nos relations de partenariat à l'international» a déclaré Ali Haddad lorsqu'il a annoncé sa candidature à la tête du Forum des chefs d'entreprises. Une année après son élection, les objectifs proclamés sont exécutés d'une main de maître à tel point que l'assurance dont il fait preuve dans son discours comme dans son action le fait passer pour un démiurge auprès de la gauche, notamment le Parti des travailleurs, dont la secrétaire générale, Louisa Hanoune, traite Ali Haddad «de chef des oligarques» l'accusant de «menacer l'intégrité de l'Etat», ainsi que de certains milieux conservateurs qui, se cachant derrière une hostilité certaine pour la libre entreprise, reprochent au patron des patrons une proximité exagérée avec les pouvoirs publics. Pourtant, Ali Haddad ne s'en cache pas et considère qu'il n'existe aucun mal à ce que des patrons investissent le terrain, défendent ce qu'ils font et dialoguent avec les autorités tant que la loi est respectée. «Je n'ai rien à cacher. Je connais Sellal et Saïd Bouteflika depuis très longtemps. Je suis proche d'autres personnes aussi, d'autres ministres, d'autres responsables militaires et civils. En fait, moi je suis proche de tous les Algériens patriotes qui aiment leur pays. Je suis un Algérien à part entière. Je me fous de la critique. Je fais ce que j'ai envie de faire. Cela dit, j'ai beaucoup de respect pour les gens. Et je pense que chaque institution doit fonctionner dans le respect des lois de la République. Des lois que personne ne doit violer. Je suis un légaliste», a-t-il fait savoir également au début de son aventure comme patron des patrons. La démarche très originelle et fort ambitieuse du FCE, conjuguée à un besoin de plus en plus pressant de mettre l'économie nationale sur les rails en la soustrayant à la malédiction des hydrocarbures, va sans doute finir par mettre fin à «la psychose des nationalisations» et au «sentiment d'illégitimité» qui a longtemps paralysé le potentiel entrepreneurial national.