La commémoration de l'indépendance du Maroc devrait renforcer les liens entre les deux pays. Le président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, a estimé, dans un message adressé au roi Mohammed VI à l'occasion du 49e anniversaire de l'indépendance du Maroc, que cet événement devrait «constituer un nouveau départ dans le renforcement des liens de fraternité, de bon voisinage et de complémentarité entre les deux pays pour le parachèvement de l'édifice du Maghreb arabe» après les multiples attaques marocaines déchaînées contre l'Algérie, aussi bien de la part de la presse, que des institutions, lesquelles sont allées jusqu'à le faire de la manière la plus officielle qui soit au sein des Nations unies. L'édification du Maghreb arabe demeure aux yeux du chef de l'Etat une nécessité absolue bien plus qu'un choix stratégique dicté par la mondialisation. Le président de la République a rappelé, récemment, lors du toast offert au chancelier allemand que rien ne saurait valablement «s'opposer au lancement de cette entreprise d'envergure (l'édification du Maghreb arabe, Ndlr) et qu'aucune considération ne pourrait justifier le blocage ou le report du processus unitaire maghrébin» en référence au conflit opposant le Maroc au Sahara occidental, devenu un préalable pour le Maroc dans l'édification du Maghreb arabe. Le président Bouteflika qui avait enchaîné à juste titre de l'UMA sur le Sahara occidental, avait précisé que le conflit «ne devrait pas constituer un handicap pour la réalisation de l'Union du Maghreb arabe». Une entité à laquelle le regretté Mohammed V aspirait et auquel M. Bouteflika a tenu à rendre un grand hommage. «Le 49e anniversaire de l'indépendance du Royaume du Maroc frère et sa libération du protectorat imposé par le colonialisme de 1912 jusqu'au 18 novembre 1958, m'offre la précieuse occasion de rendre un vibrant hommage à l'artisan du triomphe et de l'indépendance, votre regretté grand-père le roi Mohammed V et aux martyrs de la libération et également de saluer le peuple marocain frère qui a combattu aux côtés de son souverain moudjahid pour le recouvrement de son droit à la liberté et à la souveraineté», a-t-il souligné. Le président Bouteflika a ajouté que l'indépendance du Maroc constitue pour l'Algérie un événement des plus marquants qui a «contribué à la consolidation de notre glorieuse révolution». Rappelant que «nul ne peut nier que le peuple algérien et ses combattants d'avant-garde se sont réjouis de l'indépendance du Maroc, la considérant comme un heureux présage», a-t-il souligné dans son message. Se réjouissant de l'indépendance du Maroc et l'assimilant à son propre triomphe, le peuple algérien s'est vu renforcé dans sa détermination à aller de l'avant «jusqu'à la libération, et nous y sommes parvenus grâce à Dieu et à cette cohésion exemplaire de l'ensemble des peuples maghrébins face au colonialisme étranger», a ajouté le chef de l'Etat. «Il m'est agréable, à l'occasion du glorieux anniversaire de cet événement, que nous considérons comme l'un des facteurs favorables ayant contribué à l'indépendance de notre pays d'exprimer, en mon nom personnel et au nom du peuple et du gouvernement algériens, à Votre Altesse les plus chaleureuses félicitations», a déclaré le président Bouteflika. Le chef de l'Etat n'a pas manqué l'occasion de réitérer son respect aux grands hommes qui ont fait du royaume chérifien un Etat souverain qui commémore l'une des grandioses pages de son histoire contemporaine, «écrite avec son valeureux souverain, symbole du sacrifice, votre auguste grand-père, le roi Mohammed V, et préservée par votre défunt père, Hassan II, qui en a fait le flambeau éclairant la voie de l'édification du Maroc moderne», souligne Bouteflika dans son message de félicitations. Enfin, le chef de l'Etat a exprimé le voeu que cette symbolique date soit le prélude à une nouvelle cohésion «de nos deux peuples», tel que souhaité par Sa Majesté le roi Mohammed VI dans son message adressé au président Bouteflika, le 1er novembre, fête nationale, où il affirmait que les deux pays devaient «construire un avenir commun» pour la stabilité dans le Maghreb.