Le logement promotionnel public ne relève pas du social Les anciens souscripteurs Aadl transférés à la formule LPP bénéficieront d'une réduction du montant de la 2e tranche. Les souscripteurs LPP devront verser la somme de un million de dinars pour le paiement de la deuxième tranche. Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville Abdelmadjid Tebboune, a déclaré jeudi dernier, en marge d'une séance de questions orales au Conseil de la nation que le montant de la deuxième tranche des souscripteurs LPP ne sera pas réduite à 50.000 DA. Le ministre qui avait pourtant ordonné début 2014 de réduire le montant de la première tranche d'un million de DA à 500.000 DA, se rétracte aujourd'hui et ne concède cette réduction qu'aux seuls souscripteurs Aadl 2001 et 2002 transférés au programme LPP. Pour Tebboune, la polémique sur la révision à la baisse de la deuxième tranche du LPP cache une volonté de saboter le projet. «C'est un projet qui dérange», lance-t-il. M.Tebboune a précisé dans ce contexte que les anciens souscripteurs du programme «Aadl transférés en raison de leurs salaires élevés, à la formule LPP après actualisation de leurs dossiers, bénéficieront d'une réduction du montant de la deuxième tranche estimée à un million de DA. «Ces souscripteurs ont été transférés malgré eux au programme LPP sur décision du ministère de l'Habitat alors que les autres souscripteurs étaient informés dés le début du volet commercial de cette formule», a-t-il expliqué sans toutefois fixer le montant de cette réduction. Il a indiqué que le gouvernement était clair, dès le départ, sur les montants à payer pour l'acquisition du logement LPP. «Nous n'avons jamais parlé de 500.000 DA», dit-il. «Je sais que nous sommes dans une situation où tout peut ou doit être contesté, mais je tiens à réitérer le fait que le gouvernement a bel et bien respecté ses engagements», poursuit-il. «C'est une opération commerciale qui cible la classe moyenne. L'Etat ne peut pas faire du social avec cette catégorie», a-t-il souligné. «Le Trésor ne peut assumer les charges d'une transaction commerciale», a-t-il déclaré. L'Entreprise nationale de la promotion immobilière (Enpi, ex-Eplf) «avait fixé cette tranche à 1 million de DA, et a tenu à informer tous les souscripteurs», a-t-il rappelé. Par ailleurs, une exception sera accordée aux 4000 souscripteurs Aadl 1 et 2 transférés, qui ont été versés dans le programme LPP. «Ces derniers paieront 500.000 DA, puisque ils n'ont pas choisi cette formule de leur propre gré», ajoute-t-il. La formule LPP s'adresse aux citoyens dont les revenus varient entre 108 et 216.000 DA par mois. Le ministre a qualifié les rumeurs qui circulent au sujet d'un mouvement de protestation des souscripteurs LPP, d'actions menées par des lobbys que ces programmes dérangent». Le directeur général de l'Entreprise nationale de promotion immobilière (Enpi) qui chapeaute ce programme avait annoncé que le montant de la deuxième tranche sera d'un million de DA, ce qui a suscité l'indignation de nombreux souscripteurs. Pour Tebboune, la polémique sur la révision à la baisse de la deuxième tranche du LPP cache une volonté de saboter le projet. «C'est un projet qui dérange», lance-t-il. Il est à rappeler que jusqu'à début septembre dernier, le nombre de souscripteurs ayant payé la première tranche a atteint 32.987 sur un total de 49.705 citoyens inscrits au programme LPP, selon les chiffres avancés par l'Enpi qui relève qu'aucune demande n'a été enregistrée dans les wilayas de Tamanrasset, Naâma et Tindouf. A une question sur le programme de logement promotionnel libre (LPL) géré par les offices de promotion et de gestion immobilière, le ministre a répondu que le problème qui se pose est lié au nombre restreint des projets qui n'ont pas dépassé les 9000 logements en 10 ans contre une forte demande des citoyens. Il a affirmé que toutes les plaintes sont en cours d'examen au niveau de l'inspection générale du ministère de l'Habitat, ajoutant que la justice tranchera.