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Vous avez dit "rebelles modérés"?
Publié dans L'Expression le 06 - 10 - 2015

Depuis l'avènement de l'invraisemblable «Printemps arabe» un concept bizarre a fait irruption dans la communication occidentale, celui d'opposants «modérés», d'abord, de «rebelles» dits «modérés», ensuite, dont se gargarisent politiques et médias occidentaux. On est déconcerté face à cette nouvelle sémiotique qui fait d'une rébellion, par définition violente, une norme de prudence dès lors que lesdits rebelles poursuivent les mêmes objectifs que ceux qui les affublent du qualificatif d'évaluation de «modérés». Modérés vis-à-vis de quoi? de qui? Qu'a-t-on encore inventé pour justifier une insurrection contre un pouvoir légal, jusqu'à lui donner les vertus de la pondération? C'est quoi donc cette anomalie de qualifier de «modérés» des hommes dont la finalité est de tuer? Un rebelle armé contre l'ordre et la stabilité de son pays peut-il être défini comme «sensé»? On se perd en conjectures sur ce que l'Occident entend par cette notion de «modéré». Aussi, on aimerait que MM. Obama et Hollande qui ont constamment ce mot à la bouche, nous expliquent ce qu'ils comprennent par cette qualification qu'ils donnent à l'opposition et à la rébellion syriennes? «Rebelle», explique le dictionnaire est (celui, celle) qui se révolte contre l'autorité du gouvernement légitime, d'un pouvoir établi et le Larousse précise: une personne «qui refuse de se soumettre à l'autorité». Des personnes qui contesteraient, par les armes, l'autorité aux Etats-Unis et en France seraient-elles estimées comme étant «modérées» par Washington et Paris? On en doute! Mais cela n'arrive pas qu'aux autres. Or, ce sont ces personnes qui se sont soulevées contre le gouvernement légal [à défaut d'être légitime?] syrien, qui sont entraînées et équipées par les Etats-Unis. Et ladite «communauté internationale» et les Nations unies, qui ne disent mot, semblent admettre ce fait sûrement en contradiction avec la Charte de l'ONU et les textes et résolutions de l'organisation internationale, dès lors que la Syrie est toujours membre [on se trompe?] de cette institution mondiale. Mais l'ONU a-t-elle les moyens de faire respecter [par les puissants] ses prérogatives violées de toutes les manières, par ceux-là même qui veulent imposer leur «ordre» au monde? Pour ce faire, toutes les forfaitures seraient-elles permises, y compris de changer des groupes terroristes en «rebelles modérés»? Dans ce cas, la notion de «modéré» est accolée à tout groupe jihadiste ne faisant pas partie de Daesh (l'autoproclamé «Etat islamique») ce qui permettra(it) de l'embrigader. C'est dans cette perspective, selon certaines sources, que les Etats-Unis envisageraient de «débaptiser» le Front (Jabhat) al-Nosra pour le mettre en conformité avec leur credo de «rebelles modérés» et lever l'obstacle de la liste noire où figure le groupe jihadiste. De fait, le Qatar se remue, indiquent certaines sources, pour faire abandonner à al-Nosra sa filiation à Al Qaîda pour évoluer et être plus fréquentable afin d'entrer dans le cadre de «rebelles modérés». Notons que Jabhat al-Nosra (branche syrienne d'Al Qaîda) devenue soudain «modérée» aux yeux des dirigeants états-uniens, est black-listée par le Conseil de sécurité (donc par les USA qui en sont membre permanent) comme «organisation terroriste internationale». Il est patent que les rebelles dits «modérés» formés et équipés par la CIA, ne font pas le poids et surtout sont très rares sur le «marché».
Un groupe islamiste «modéré» (il faut croire que cela existe) actif dans le nord de la Syrie, Harakat Hazzm, dépassé par les événements se serait auto-dissous et aurait rejoint Jabhat al-Nosra, décidément très courtisé. Il est vrai que ce dernier est l'un des rares groupes à avoir survécu depuis le début de la rébellion en 2011, alors que les autres tels que l'«ASL» (Armée syrienne libre), ont disparu emportés par la guerre. Les rebelles ou «combattants» modérés constituent une denrée qui se fait rare en Syrie. Aussi, à défaut de grives... En fait, on n'en a pas fini avec cette question de «modéré (s)». C'est ainsi, qu'au début de cette année, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a affiché sa «sympathie» pour le groupe al-Nosra «qui se bat bien» contre Al Assad. M.Fabius, qui focalise sur Al Assad [duquel il a dit qu'il «ne méritait pas de vivre»] est obnubilé par la chute du président syrien. Le chef de la diplomatie française avait même jugé que «tous les Arabes étaient vent debout» contre le «listage» d'al-Nosra, «parce que, sur le terrain, ils (al-Nosra) font un bon boulot». «C'était très net, et le président de la Coalition (nationale syrienne, CNS) était aussi sur cette ligne», a ajouté le ministre. Voilà donc, comment les puissants voient subitement de la pondération dans des rebelles et des jihadistes et mettent en avant en s'identifiant à lui l'adage selon lequel «les ennemis de mes ennemis sont mes amis». Ensuite, forts de leur position contradictoire, ils viennent pérorer sur la sécurité du monde et la lutte contre le terrorisme.

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