Pour la première fois dans l'histoire du basket-ball, la sélection nationale prendra part à une phase finale d'un championnat du monde. Une qualification arrachée à force de travail, de rigueur et de volonté d'un collectif avide de se surpasser. L'objectif assigné au staff technique à la veille du Championnat d'Afrique des nations était de figurer dans le carré final et d'améliorer ainsi sa dernière performance. Au fur et à mesure de la compétition, les «Verts», même amoindris morphologiquement, ont pris confiance en leurs capacités intrinsèques pour rivaliser avec les meilleures équipes à l'échelle continentale. Des équipes renfermant en leur sein des joueurs évoluant dans le championnat américain, le meilleur de la planète. En atteignant pour la première fois la finale, le Cinq national a arraché son billet pour le prochain Mondial d'Indianapolis. Un exploit unique dans les annales du basket-ball algérien. Cet exploit ne doit pas occulter les armes de la réussite, car la volonté, à elle seule, ne suffit pas. Maintenant la barre est fixée très haute. Les responsables du basket-ball national doivent éviter de commettre les mêmes erreurs que certaines disciplines qui continuent de vivre avec l'illusion d'une suprématie acquise. Le plus dur reste à faire, il ne suffit pas d'atteindre les cimes, mais encore faut-il s'y maintenir. Pour cela un plan de charge doit être instauré par les responsables concernés. Le redressement de la pratique du basket-ball doit-être la principale résolution à adopter pour les prochaines années, en matière de refonte du système de formation de jeunes. L'éventuelle réussite d'un tel plan de développement restera toutefois tributaire du degré d'engagement et de collaboration de tous. Les ligues, associations, entraîneurs, officiels, joueurs, pratiquants doivent jouer leurs rôles d'intervenants de manière déterminante. Ce plan ne devrait, en aucun cas, se limiter aux équipes fanions. Il devrait au contraire, englober un ensemble de facteurs dont entre autres, la formation et le recyclage des éducateurs. L'intérêt doit être accordé aux petites catégories. La redynamisation d'un processus organisationnel réaliste est le passage obligé pour une formation qualitative permettant réellement la généralisation de la pratique du basket-ball. Pour ce faire, la fédération devrait disposer d'un ensemble d'organes à même de jouer pleinement leurs rôles et des moyens humains, matériels et financiers primordiaux pour l'application effective de ce plan. Mais avant d'atteindre les objectifs recherchés, il faut définir clairement les rôles des institutions et consolider les structures d'animation et de gestion technico-administratives. Cela entraînera une plus grande massification de la pratique du basket-ball au niveau des petites catégories. Ce n'est qu'ainsi que pourront se dégager et se constituer des sélections de jeunes talents à même d'élever le niveau du basket-ball. Mais il faut arriver, d'abord à consolider les acquis de chaque athlète par un travail planifié et suivi, mettre à leur disposition les moyens infrastructurels et les équipements sportifs nécessaires à toute politique de formation.