Ce n'est pas avec les mains vides que la Centrale syndicale s'est rendue à cette rencontre. Dans les bagages de Sidi Saïd, il y avait un rapport ficelé. Le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, a appelé à faire de la conjoncture économique actuelle un «facteur stimulant» pour optimiser les capacités nationales et dynamiser l'économie, en soutenant que le climat de confiance au sein de la tripartite constituait le gage principal de réussite de la relance économique. Ce n'est pas avec les mains vides que la Centrale syndicale s'est rendue à cette rencontre. Dans les bagages de Sidi Saïd, il y avait un rapport d'étape de plus de 70 pages établi par le Comité national de suivi des engagements du Pacte économique de croissance. C'est une véritable feuille de route qui esquisse les grands contours de la relance économique. Un premier rapport du genre a été élaboré en juin 2014, actualisé en septembre de la même année dans le cadre de la tripartite tenue le 18 septembre. Pour rappel, les engagements pris par les parties concernées ont été passés en revue en termes de degré de mise en oeuvre de chaque axe contenu dans le document du pacte. Aussi, sur la base de ce rapport, l'Ugta a soumis une série de propositions axées sur la mise en place de «mécanismes efficaces pour la promotion de la production et la réhabilitation des entreprises nationales». Depuis des années, la Centrale syndicale a fait de la relance de la production nationale son cheval de bataille. Un difficile challenge. D'autre part, si la Centrale syndicale a insisté lors de cette tripartite sur l'impératif de réhabiliter les entreprises nationales publiques afin de préserver les postes d'emploi et promouvoir le produit national, elle n'a pas manqué de relever plusieurs lacunes dans le fonctionnement de l'économie nationale. Il ne s'agissait de faire ni dans l'opposition pure et dure ni dans le soutien aveugle à la politique du gouvernement. Dans ce cadre, l'accent a été mis sur l'efficacité des banques et leur rôle dans l'investissement ainsi que les dysfonctionnements qui entravent l'opération de promotion et de réhabilitation des entreprises productives. Les représentants des organisations patronales ont aussi mis en évidence l'importance de ce cadre de convergence pour coordonner les actions à mener pour soutenir le monde de l'entreprise, premier levier de développement et création de richesses. Présent également à cette réunion, le directeur général du Bureau international du travail (BIT), Guy Ryder, s'est félicité du degré de «maturité» des différents intervenants dans le développement socio-économique de l'Algérie.