Le ministre honore six cadres Il a souligné la nécessité de poursuivre les efforts qui ont été déployés ces quinze dernières années dans le secteur agricole. Sid Ahmed Ferroukhi, ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, est de ces ministres de la République qui peuvent aisément être qualifiés de réalistes. Un passage du discours qu'il a prononcé lors de la célébration de la Journée mondiale de l'alimentation qui s'est déroulée hier, dimanche 18 octobre, dans l'enceinte de l'Ecole nationale supérieure agronomique (Ensa), l'ex-Institut national d'agronomie (INA), sise à El Harrach, le confirme amplement: «Ainsi nous pouvons nous féliciter tous, aujourd'hui, de ces évolutions et acquis du modèle social algérien. Néanmoins, beaucoup reste à faire afin de rendre durables ces résultats et de «briser durablement le cercle vicieux de la pauvreté rurale», a-t-il, en effet, déclaré; la dernière partie dudit passage étant sciemment tirée du thème - «Protection sociale et agriculture, briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale» - sous lequel la journée en question a été organisée cette année. A cet effet, il a souligné la nécessité de poursuivre les efforts qui ont été déployés, ces quinze dernières années, dans le secteur et qui ont permis, entre autres, à l'Algérie, a-t-il rappelé, «d'atteindre, avant terme, le premier des Objectifs du Millénaire pour le développement», fixés par la FAO; celui relatif à l'éradication, «à l'horizon 2015, de l'extrême pauvreté». Une réalisation qui a valu à notre pays, a-t-il indiqué, «d'être distingué, en juin 2013», par ladite organisation internationale. Mettant, au passage, en exergue la profondeur historique de l'action des pouvoirs publics en faveur du monde rural et de ses habitants: «l'objectif de briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale a été au coeur du Mouvement national et de la guerre de Libération nationale», a-t-il déclaré à ce propos, Sid Ahmed Ferroukhi s'est longuement étalé sur les principales réalisations dans le secteur qu'il gère, qui vont toutes dans le sens, pour reprendre ses propos, de «l'émancipation et (de) l'éradication du sous-développement des zones rurales». Et de citer «les programmes de soutien et d'accompagnement du développement du secteur agricole qui occupe, aujourd'hui, n'a-t-il pas manqué de le rappeler, plus de 2,5 millions de personnes»; «les actions de soutien au pouvoir d'achat des populations» et ce, par celui des prix «des produits alimentaires de large consommation»; «les projets de développement rural intégré qui ont touché plus de 6,6 millions de personnes vivant dans 903 communes rurales (situées) dans des zones montagneuses, steppiques et sahariennes»; et «les programmes de développement de la pêche et de l'aquaculture» qui ont, a-t-il précisé, permis de doubler, dans la période sus-indiquée des quinze dernières années, «la population des gens de la mer» pour la porter à 70.000 travailleurs. Toutes des actions qui ont eu, a poursuivi le ministre, pour conséquences heureuses «de multiplier par huit, en cinquante ans et alors que la population a été multipliée par quatre, les disponibilités alimentaires par habitant et par jour». Dans le souci évident de mettre davantage en exergue l'action des pouvoirs publics en faveur des secteurs de l'agriculture et de la pêche, depuis 1999, Sid Ahmed Ferroukhi a tenu à rappeler «la réception, en 2014, de 200.000 logements ruraux» et la «construction durant le prochain quinquennal (2015-2019)» de la «promotion, à travers l'Angem, du microcrédit qui a permis, a-t-il précisé, le financement, entre 2005 et 2015, de 105 000 projets et la création de 160.000 emplois, notamment, dans les filières bovine, ovine et apicole», et le lancement, dans le cadre de l'Ansej et de la Cnac, de 60.000 projets, d'une valeur totale de 2 milliards de dollars». Mais également «la mise sur place de régimes de sécurité sociale et de retraite adaptés aux professionnels et travailleurs des secteurs agricole et de la pêche». Des efforts qui seront poursuivis durant le présent quinquennal dans l'objectif, a déclaré le ministre, «d'améliorer la sécurité alimentaire du pays et d'assurer une meilleure diversification de son économie». Surtout que le secteur de l'agriculture de la pêche, qui a connu ces dernières années, un taux de croissance annuel de 11%, participe, avec une production agricole d'une valeur d'environ 35 milliards de dollars (chiffre pour la seule année 2014), à hauteur de 9,8% du PIB national...