Bonne nouvelle pour les agriculteurs et éleveurs. De nouvelles mesures seront appliquées prochainement. Elles apporteront plus d'aide et seront des outils d'accompagnement et du renforcement du cadre de la sécurité sociale. C'est ce qu'a indiqué, hier, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, lors d'un allocution prononcée à l'Institut national d'agronomie à l'occasion de la journée mondiale de l'alimentation, placée cette année sous le thème « Protection sociale et agriculture, briser le cercle vicieux de la pauvreté rurale ». En présence de ministres, du représentant de la FAO et du secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Ferroukhi a souligné qu'après concertation avec les syndicats et les organisations professionnelles, des programmes complémentaires « sont en cours de finalisation et seront mis en œuvre dans les prochains mois ». « Ils visent essentiellement l'intégration du régime des retraites et des prestations sociales pour les agriculteurs et éleveurs », a-t-il affirmé. Il a évoqué la mise en place d'une banque filiale de la CNMA qui accompagnera les petits agriculteurs et les éleveurs. Cette caisse sera consacrée aux porteurs de petits projets non éligibles aux crédits de la BADR. « Nous travaillons pour que cet établissement de la CNMA se développe et étende ses activités vers de nouvelles filières agricoles », a souligné le ministre. « Cette caisse ne concetrne actuellement que les petits éleveurs spécialisés dans la filière lait », a-t-il précisé. Outre ces mesures, il est également prévu, a-t-il ajouté, « l'extension et un meilleur ciblage des programmes d'insertion professionnelle et des microcrédits ». « Ces mesures permettront d'améliorer les conditions socioprofessionnelles des agriculteurs et éleveurs, de booster la production et créeront une stabilité permanente dans le secteur dans toute sa composante », a-t-il estimé. Dans le secteur de la pêche, le ministre a évoqué la mesure qui sera prise pour l'intégration de la pêche artisanale dans la nomenclature des activités du secteur. Il a indiqué que toutes ces mesures s'inscrivent dans le cadre d'un nouveau régime de croissance complémentaire visant « à préserver les petits agriculteurs, éleveurs et pêcheurs de la fatalité de la pauvreté, stimuler l'intégration des exploitations moyennes au marché et catalyser l'investissement intégré dans la mise en valeur en irrigué ». Après avoir rappelé les réalisations et les projections dans le secteur, le ministre s'est réjoui des avancées. « Nous pouvons nous féliciter tous, aujourd'hui, de ces évolutions et des acquis du modèle social algérien. Néanmoins, beaucoup reste à faire afin de briser le cercle vicieux de la pauvreté ». Synergie des efforts La problématique est prise en charge par d'autres secteurs tel l'enseignement supérieur. Son premier responsable, Tahar Hadjar, a indiqué que ce secteur a un rôle important dans le développement de l'agriculture, faisant savoir que les universités ont été instruites de réaliser une étude sur les potentialités dans les domaines industriel et agricole de chaque wilaya en vue d'établir un programme de développement basé sur des données précises, les spécificités de chaque région en vue de déployer de nouvelles filières de formation. De son côté, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem a plaidé pour le développement des investissements dans l'agriculture tout en exhortant les femmes rurales à investir ce créneau. Son département a signé un accord avec le ministère de l'Agriculture relatif au financement des PME notamment dans les régions agricoles. Mme Meslem a mis en exergue l'intérêt particulier du gouvernement aux catégories démunies. Elle a rappelé que l'enveloppe financière allouée aux transferts sociaux a augmenté de plus de 30% en 2015 ce qui représente 9% du PIB. Elle a, également, annoncé le lancement prochain du fonds de pension au profit des femmes divorcées ayant à charge des enfants. Le représentant de la FAO a souligné, pour sa part, que les résultats des politiques engagées pour réduire la pauvreté dans le monde sont importants. « Sur 129 pays retenus, la lutte a donné de bons résultats dans 72 pays. La couverture sociale a permis de combattre la pauvreté », a-t-il indiqué. Cela explique le choix du slogan de la journée internationale de l'alimentation.