Plusieurs thèmes liés à la femme seront débattus notamment sur les plans politique, juridique, culturel et artistique... Organisé par l'association culturelle Cadmos qui tend à enrichir la vie culturelle et sociale sur le plan local algérien et régional méditerranéen, en partenariat avec la fondation El Taller, le laboratoire Di Somnis et le laboratoire Projetto Poesis, le projet Spectres de femmes consiste à réunir des acteurs du mouvement associatif jeunes, des deux rives de la Méditerranée, autour de ce thème que représente la femme et sa condition socio-politico-culturelle et les différences qui peuvent exister entre un pays et un autre, entre un groupe et un autre de la sphère euro-méditerranéenne, nous explique-t-on. Cependant, nous assure-t-on, ce sujet qui a fait parler de lui semble être dépassé pour les jeunes en raison de la modernisation accrue et de la diversité et pluralité des acteurs de la défense des droits de la femme. Aussi, figurent au programme de ce séminaire plusieurs exposés et conférences qui seront donnés avec des visions différentes (politico-juridique, sociale, psychologique, associative et artistique) afin de permettre aux participants d'acquérir un minimum de données pour pouvoir en discuter lors des groupes de travail puis dans leurs organisations respectives. Quatre pays sont prévus, deux de la rive nord et deux de la rive sud (Algérie, Espagne, Italie, Tunisie). L'idée de Spectres de femmes découle non pas d'un événement précis, mais d'un parcours aussi multiple qu'hétérogène. Le sujet des droits, mais surtout du vécu de la femme, a longtemps poussé à réfléchir les organisateurs qui ont pensé à tous ces travaux et recherches artistiques faites à l'adresse du 8 Mars, Journée mondiale de la femme, à tous ces colloques, témoignages... «Nous avons ressenti à quel point les préjugés que nous avions de certains vécus de femmes en Europe, notamment mais aussi en Afrique et au Moyen-Orient, pouvaient être contradictoires avec la réalité, de même que ceux qu'ils avaient sur nous». Aussi, ce séminaire veut donner la possibilité à des acteurs de la vie associative, des jeunes, un certain nombre de ces éléments afin de déboucher sur une diffusion réelle et effective de nouvelles données. L'association Cadmos s'est chargée de réunir les participants du groupe algérien et d'ouvrir cette participation sur un nombre d'associations cibles. La nécessité de ce séminaire, est de pousser ces jeunes d'environnements différents et à ces acteurs associatifs à réfléchir et à débattre, et peut-être travailler ensemble à d'autres projets futurs. Les intervenants sont des spécialistes, artistes, professeurs, intellectuels et sont contactés au choix par chaque partenaire dans son pays. Les noms n'étant pas encore en notre possession, ils vous seront communiqués bientôt. Un travail de groupe se fera d'abord en session plénière puis en groupes qui devront évoluer ensemble tout au long du projet, notamment la presse qui s'occupera de réunir tous les éléments nécessaires qui pourront être réutilisés par les organisateurs. Un comité scientifique composé par les représentants de l'association Cadmos, en collaboration avec certains intervenants, se chargeront de préparer le dossier en forme de revue événementielle à chaque projet dans le cadre Euromed. Au programme de la journée du 2 décembre, une projection vidéo suivie d'un débat autour d'un film documentaire réalisé en Irak, animé par Giuseppe Goffredo à la filmathèque Mohamed-Zinet. Du 3 au 5 décembre, auront lieu une série de conférences et exposés qui essayeront d'être comparatifs entre les deux rives. Les thèmes qui seront abordés en session plénière ou en workshop auront trait à la présence psychosociale de la femme dans les différents pays, ses spécificités et les pressions vécues, à la politique envers les femmes, touchant ainsi au code de la famille, à l'égalité pénale ou comment la loi regarde-t-elle la femme? Le séminaire posera une réflexion autour de la femme et le travail artistique ou comment un travail artistique et culturel peut-il concourir à faire évoluer les choses, à susciter de plus en plus d'intérêt auprès des diverses populations. Aussi, les jeunes sont aussi interpellés en premier plan pour comprendre enfin les mécanismes de leur société et contribuer à l'évolution de leur environnement.