Les diplômés de la formation professionnelle sont privilégiés concernant la prise en charge de leurs dossiers au niveau de l'Ansej. La mise en oeuvre d'une nouvelle nomenclature pour l'année 2005, répondant aux exigences des secteurs utilisateurs, devrait engager le secteur de la formation professionnelle vers un horizon meilleur. Déjà, depuis le début de l'année en cours, avec la fameuse réforme mise en oeuvre, le département d'El Hadi Khaldi compte devenir, dans les prochaines années, le premier fournisseur de main-d'oeuvre en Algérie. Force est de constater que le chemin parcouru est plutôt encourageant, et ce, en tenant compte des «nouveautés» apportées cette année. Aujourd'hui, l'on s'intéresse à de nouvelles spécialités qui seront introduites dans le nouveau maillage professionnel algérien. Le projet est plus intéressant surtout lorsqu'on sait que des Belges, des Français, des Allemands et des Canadiens contribueront à la mise en oeuvre de la nouvelle nomenclature préconisée. Il s'agit, explique M.El Hadi Khaldi, ministre de la Formation professionnelle, d'adapter cette nomenclature des nouvelles spécialités aux besoins réels des secteurs socioéconomiques utilisateurs de la main-d'oeuvre qualifiée. La participation et/ou la coopération avec les pays les plus expérimentés en la matière sera accentuée par une conférence internationale qui est programmée pour la fin du mois de janvier prochain. Les travaux de cet important rendez-vous seront axés essentiellement sur cette deuxième refonte envisagée, après bien entendu, celle mise en oeuvre depuis le début de l'année en cours. Il sera question, selon les explications du ministre, de l'actualisation de la nomenclature algérienne des filières existantes présentement dans le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels. Cette fois-ci, juge le ministre lors d'un point de presse tenu en marge de la conférence nationale sur l'apprentissage, l'avenir paraît plus favorable aux apprentis de son secteur qui, auparavant, ont exprimé des appréhensions à ce sujet. En outre, avec la participation de plusieurs secteurs, le problème de l'insertion ne posera plus problème, assure le ministre. Car, des secteurs, à l'instar de l'habitat et de l'agriculture, ont exprimé un grand besoin en matière de main- d'oeuvre. En sus, les diplômés de la formation professionnelle sont privilégiés concernant la prise en charge de leurs dossiers au niveau de l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes). Pour preuve, l'orateur déclare que 65% des bénéficiaires du soutien de cet organisme sont des diplômés de son secteur. Par ailleurs, le Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue (Fnac), assure de son côté le recouvrement ayant trait aux besoins financiers des apprentis. En termes clairs, ce fonds assure pour les apprentis un présalaire durant la période de formation, puis le financement des équipements pour les diplômés désireux de créer une micro-entreprise. Pour l'heure, ce fonds est doté d'une enveloppe budgétaire à hauteur de 1,2 milliard de dinars. «Les entreprises, publiques et privées, qui ne sont pas prêtes à contribuer pour l'insertion des diplômés devront payer des taxes de 1% qui seront versées au Fnac», explique El Hadi Khaldi. A la faveur de cette nouvelle nomenclature en perspective, des manuels techniques et professionnels seront introduits au niveau du secteur de la formation et de l'enseignement professionnels, au profit aussi bien des stagiaires que des formateurs. A cet effet, un protocole d'accord a été paraphé avec les maisons d'édition Hachette et Rocher. Il sera question d'adapter le manuel français à l'environnement professionnel algérien, dira M.Khaldi. Et d'ajouter que ce manuel, en langues arabe et française, sera utilisé dès la prochaine année. Grosso modo, à la faveur de cette nouvelle nomenclature et des révisions apportées dès le début de l'année en cours, M.El Hadi Khaldi compte faire une véritable «révolution» pour faire de son secteur le premier pourvoyeur de main-d'oeuvre en Algérie.