img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P151020-15.jpg" alt=""L'Algérie verte" rayée des structures de l'APN" / Elle est punie d'avoir osé se retirer des structures en 2012, en signe de protestation contre le truquage des élections. Le groupe parlementaire «l'Algérie verte», qui regroupe les différents courants islamistes, ne figurera plus dans les structures de l'APN. La décision a été prise par le président de la chambre basse du Parlement, Larbi Ould Khelifa, en raison de son retrait en 2012 des structures en signe de protestation contre le truquage des élections législatives. Ainsi, le renouvellement des structures prend la forme de punition collective de ce groupe, constitué en grande partie de militants qui gravitaient autour de Djaballah, avant de prendre leurs distances en créant leurs propres partis et un peu de dissidents du MSP. Ould Khelifa a en effet reçu le groupe parlementaire et leur a signifié son refus, en cédant ainsi à la pression des partis de la majorité, le FLN et le RND, qui leur interdisent le retour aux instances parlementaires. L'opération de renouvellement, qui devait se terminer en juillet dernier, traîne le pas, en pesant lourdement sur le calendrier très serré, du débat puis l'adoption de la loi de finances 2016, d'une part et le rapport de la Banque d'Algérie, ainsi que le projet de règlement budgétaire de l'année 2013, d'autre part. Les députés, qui ont pris de longues vacances, devront travailler dur, une fois l'opération de renouvellement des structures terminée, probablement en fin de semaine. Dès lors, l'avant-projet de loi de finances va atterrir au bureau de l'APN qui en débattra puis ira aux commissions, suivra la présentation et l'audition des ministres concernés puis la plénière et enfin retour aux commissions. Tout cela doit être fait avant le début du mois prochain. Parce que le projet sera transféré ensuite au Sénat où il reprendra le même cheminement. Mais, là aussi, le coeur n'y est pas, à cause du renouvellement de la moitié de sa composante en décembre. Les partants ne sont pas pressés d'en finir avec la loi de finances. Car l'installation de la nouvelle équipe se fera après l'adoption du projet en attente. L'exclusion du groupe de «l'Algérie verte» des structures de l'APN va les pousser dans le camp de l'opposition farouchement hostile à la démarche gouvernementale, dans le sens où ils vont booster le débat, en guise de revanche. Tous ces indices montrent que la loi de finances la plus impopulaire donnera des arguments massues à l'opposition qui tient à en découdre avec le gouvernement, depuis que le directeur de cabinet de la Présidence, Ahmed Ouyahia, les a bousculés en les sommant de se taire. L'APN a brillé par son absence pendant les événements majeurs qui ont secoué la scène politique les derniers temps et ont rendu son rôle caduc. Au point où l'on se dit que la machine de vote va encore fonctionner à merveille, puisque la majorité ne court pas le risque d'être dispersée, tant que les deux partis qui la composent sont là, même s'ils ne sont pas toujours d'accord sur la manière.