Le Widad Boufarik (WAB), évoluant en Super-Division «A» de basket-ball traverse une grave crise financière depuis deux années et est, de ce fait, menacé de disparition, a déploré son président, Khaled Mehnaoui, à la veille de l'entrée en lice de l'équipe en championnat. Appelé à jouer son premier match de la nouvelle saison 2015-2016, samedi face à l'US Sétif, vice-champion d'Algérie, à la salle Moussa-Chiref de Boufarik, ce club, qui a toujours constitué un réservoir pour les autres équipes et la sélection nationale, ne sait toujours pas s'il pourrait continuer à évoluer ou à disparaître, à cause du gel des subventions auquel il est confronté depuis deux années, a déclaré à l'APS, Mehnaoui. «Depuis le retrait de confiance à l'ex-président du Club sportif amateur (CSA), Benyabou Yahia, qui n'a pas présenté le bilan moral et financier, la direction de la Jeunesse et des Sports et l'Assemblée populaire communale (APC) de Boufarik n'ont pu attribuer des subventions au club, en raison de la situation illégale dans laquelle il se trouve», a-t-il expliqué. Le gel des subventions est, selon lui, «tout à fait normal» dans cette situation et l'actuel président du CSA (juridiquement association sportive), Rabah Bouras, n'a, jusque-là, pas pu trouver d'issue à cet «imbroglio». Le WAB est resté en vie, durant la saison écoulée, grâce aux «aides des enfants de Boufarik». Il a pu se maintenir en Super-Division «A» en occupant la neuvième place sur les 14 clubs composant ce palier de la compétition. Mais, cette année, avertit-il, l'équipe «est sérieusement menacée dans son existence si une solution n'est pas trouvée à ce problème juridique empêchant son financement». Le président du WAB a, d'autre part, exprimé le souhait de voir les promesses du wali de Blida, Abdelkader Bouazghi, et du directeur de la jeunesse et des sports (DJS), Ziane Bouziane, relatives à l'aide du club, se concrétiser dans les meilleurs délais. «Nous avons reçu les assurances du wali et du DJS et nous attendons impatiemment la sortie du tunnel, car la crise financière actuelle risque sérieusement de mettre en péril un club, qui a toujours été un fleuron pour le basket-ball au niveau national», a-t-il espéré, à cet effet. Les ambitions du WAB pour la nouvelle saison vont se limiter, encore une fois, à jouer le maintien. «Nous ne pouvons pas aspirer à jouer les premiers rôles si les caisses du club sont vides», a-t-il argué. Détenteur de 19 titres, entre coupe d'Algérie et championnat, décrochés entre 1989 et 2002, le WAB s'est retrouvé, depuis son dernier sacre, dans une situation d'instabilité et de manque de ressources financières. L'équipe ne peut même plus préserver les joueurs qu'elle forme, eux qui préfèrent faire valoir leur talent au sein des équipes financièrement aisées, a-t-il déploré, signalant que plusieurs joueurs de Boufarik font actuellement le bonheur des clubs les plus huppés de la Super-Division «A», à l'image du GS Pétroliers et de l'AB Skikda, entre autres.