Les saisies se multiplient Entre 500 et 600 terroristes ont rejoint la ville de Benghazi en Libye, ce qui constitue une menace directe à nos frontières sud-est. La quantité et la qualité des armes saisies, interviennent dans un contexte régional particulier et suscitent de sérieux questionnements. Tout ressemble à des préparatifs pour basculer l'Algérie vers une guerre sans merci. Un autre arsenal de guerre vient d'être saisi par les éléments de l'ANP. En effet, l'Armée a mis en échec avant-hier, une tentative d'introduction d'un lot d'armements et de minutions à Adrar, a indiqué hier le ministère de la Défense nationale (MDN) dans un communiqué. «Dans le cadre de la sécurisation des frontières et de la lutte contre la criminalité organisée et grâce à l'exploitation de renseignements, un détachement combiné relevant du secteur opérationnel d'Adrar/3e Région militaire a mis en échec, hier 23 octobre 2015, une tentative d'introduction d'un lot d'armements et de minutions», selon la même source. Cette opération a permis la découverte d'une cache contenant un lot d'armements. «Il s'agit d'un fusil-mitrailleur de type FMPK, un pistolet-mitrailleur de type Kalachnikov, quatre fusils à répétition, neuf grenades, deux roquettes pour (RPG-7) et une importante quantité de minutions de différents calibres», précise le MDN. Par ailleurs, deux détachements relevant des secteurs opérationnels de Tamanrasset et d'In Guezzam, 6e Région militaire, «ont arrêté quatre contrebandiers et ont saisi trois véhicules tout-terrain, 1,5 tonne de denrées alimentaires, une somme d'argent s'élevant à 122.600 dinars algériens et des téléphones portables», ajoute le communiqué. De même, un détachement relevant du secteur opérationnel d'El Oued/4e Région militaire «a intercepté deux véhicules tout-terrain chargés de 42 quintaux d'acier destinés à la contrebande», selon la même source. Il y a exactement cinq jours, une étonnante saisie a été effectuée également par les éléments de l'ANP toujours au sud du pays. Le 20 octobre dernier, une opération de contrôle menée par les soldats de l'ANP, s'est soldée par la saisie d'importantes quantités de grenades et de munitions de différents calibres. Les munitions saisies comprennent 37 chargeurs, 121 grenades, 119 détonateurs, 3388 balles et 15 obus de reconnaissance. Cette intervention a été effectuée près des frontières, à Tinzaouatine, par un détachement de l'Armée nationale populaire relevant de la 6e Région militaire. Elle a permis la découverte d'une cache d'armes contenant trois fusils-mitrailleurs de type FMPK, une mitrailleuse de type Diktariov, un lance-roquettes de type RPG-7, quatre pistolets-mitrailleurs de type Kalachnikov, deux fusils semi-automatiques de type Simonov et une importante quantité de munitions de différents calibres. Aucun expert ne niera l'importance de cette saisie qui nous pousse à s'interroger sur la provenance de ces armes. Existe-t-il une organisation qui motive ce trafic et ces transactions? S'agit-il en fin de compte de provoquer une guerre en Algérie à l'image de la situation en Libye et en Syrie? La menace est réelle confirment des sources très bien informées. Les leaders des partis politiques ne nient pas non plus ce danger, alors qu'Ahmed Ouyahia connu pour son franc-parler est affirmatif sur le sujet. Lors de sa dernière intervention médiatique, Ahmed Ouyahia l'aura dit clairement «l'Algérie est en danger». Cela explique la préoccupation de l'ANP dont le plus haut gradé est investi sur le terrain. La stratégie appliquée par l'armée donne des résultats qualitatifs, néanmoins, pourrait-on affirmer comment une pareille quantité d'armes a finalement pu être injectée sur le sol de l'Algérie? Et si elle n'a pas été destinée aux maquis où se terrent encore des irréductibles du Gspc? Aucun n'ignore que l'Algérie est ciblée. Elle est censée selon plusieurs observateurs, connaître le même sort que la Libye, lieu de prédilection des groupes armés dont ce qu'on appelle Daesh, mais aussi la Syrie, qui affrontent des groupes terroristes multinationaux. Dans nos précédentes éditions, il a été souligné que l'on s'attend à un repli de terroristes vers l'Algérie, après l'intervention de la Russie en Syrie. Entre 500 et 600 terroristes ont rejoint la région de Benghazi. Une donne qui ne sera pas sans conséquence sur la sécurité des frontières sud-est du pays d'où d'ailleurs la fermeture hermétique de la bande frontalière avec l'installation de nouveaux postes de surveillance. Sur l'introduction des armes, nos sources ne sont pas en mesure d'affirmer ou d'infirmer si les contrebandiers qui agissent de concert avec les groupes terroristes, ont réussi à faire passer des armes, mais rassurer que le renseignement opérationnel a permis jusqu'à présent de débusquer les auteurs de ce trafic. La saisie de cette quantité intervient au moment où Daesh tente de fuir les frappes russes vers d'autres pays et il serait exagéré de dire que cette nébuleuse tente d'effectuer un repli vers l'Algérie. Les frontières libyennes ne seront pas le seul passage pour arriver en Algérie, la horde sauvage peut éventuellement user de ses complicités au Mali pour s'infiltrer dans le pays. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, l'ANP va revoir son dispositif sécuritaire à ce niveau.