Depuis son rachat, la chaîne, El Djazairia TV bat de l'aile. Contrairement aux anciens propriétaires, les nouveaux acquéreurs de cette télévision privée n'ont pas de vision bien précise et claire. Aucun casting sérieux pour recruter de nouveaux animateurs, aucune grande émission en préparation. Le nouveau propriétaire, Brahim Issiou, juste âgé de 30 ans, frère du grand boss Ayoub, actionnaire principal d'El Djazairia TV est officiellement le patron de cette chaîne qui peine à s'installer dans le paysage audiovisuel algérien. Pour faire face à leur déficit en matière de gestion, ils ont commencé à recruter les professionnels du domaine. Ils ont frappé fort en obtenant les services de l'ancien DG de l'Entv, Hamraoui Habib Chawki, très difficile d'accès. Ce dernier a refusé le pont d'or proposé pour diriger la chaîne, mais a accepté le titre de consultant, afin d'orienter et de conseiller le patron de la chaîne sur la bonne voie à prendre. HHC avait déjà travaillé comme consultant sur la chaîne Dzair TV en 2014. Sa mission a été de choisir les émissions capables de faire face à la concurrence en matière de production. C'est la même mission qui lui a été confiée dans El Djazairia TV. Mais l'ancien DG de l'Entv, qui refuse à ce jour de diriger une chaîne de télévision privée, ne souhaite pas participer dans l'orientation politique de la chaîne. Même si le propriétaire d'El Djazairia TV demeure clean, il ne souhaite pas s'inscrire dans une orientation indépendante et critique. D'ailleurs, c'était la seule condition exigée par HHC, (qui demeure un grand commis de l'Etat) pour accepter la mission, car il ne souhaite pas s'impliquer dans un produit audiovisuel d'opposition. Dès son arrivée à la chaîne, HHC a proposé l'installation de Hadjer Sebata comme directrice de production. Elle a déjà occupé ce poste à Atlas TV, mais sans convaincre. Eternelle assistante de Djaâfar Gassem, elle avait débuté dans l'audiovisuel comme assistante de Mohamed Sahraoui dans El Fhama. Considérée comme une bonne assistante, sachant organiser un plateau, elle n'a cependant pas le savoir-faire, ni le bagage pour être directrice de production. Généralement, ce poste est dédié à des personnes qui ont déjà produit une émission, un film ou une série ou qui ont déjà réalisé des émissions ou des films ou des documentaires. Mais Mme Sebata n'a jamais lancé une production et son univers reste limité à l'assistanat de Djaâfar Gassem et d'autres producteurs. Du coup, la chaîne peine à créer de nouvelles émissions. La majorité des émissions qui ont lancé la chaîne ont totalement disparu: Jornane El Gosto, Live music ou encore El Djazairia week-end, animée par Mustapha Kessasi, qui avait été contraint d'arrêter son émission après un avertissement de l'Arav. Depuis, la politique est passée au peigne fin. Le seul rescapé de l'ancienne équipe de la chaîne, reste Mohamed Soltani, qui anime notamment Kadhaya oua ara (Des affaires et des avis). Ce dernier est passée de la virulence d'un présentant opposant, à un responsable de la censure des sujets de la chaîne. Il est devenu le «Maïtena» d'El Djazairia TV censurant le passage de tout intervenant qui pourrait déplaire au patron de la chaîne. Sur El Djazairia TV, la liberté d'expression a presque disparu, en espérant de retrouver la voie que Riad Redjdal ou Karim Kerdache avait inscrit au titre de la chaîne. Pour l'heure, seul Djaâfar Gassem est presque sûr d'être le futur partenaire d'El Djazairia TV. Le reste on attend. [email protected]