Le P-DG d'Algérie Télécom a annoncé la réalisation d'un troisième câble qui doit relier Oran à Valence Le navire-câblier Raymond Croze est, depuis samedi à minuit, à pied d'oeuvre au large d'Annaba. Une bonne nouvelle et une autre qui l'est un peu moins ont été annoncées par Azouaou Mehmel, P-DG d'Algérie Télécom, aux usagers du réseau national d'Internet et ce, lors de la conférence de presse, exclusivement centrée sur l'incident survenu, jeudi dernier. «La première a trait au dédommagement qu'ils recevront pour chaque jour d'absence de connexion; un dédommagement qui prendra la forme, a-t-il tenu à le préciser, d'une prolongation, correspondant à la durée de cette absence, de leur abonnement en cours. Et la seconde, au fait que «le retour à la normale aura lieu, au plus tard à la fin de la présente semaine». Un retour qu'il a conditionné également à la poursuite du beau temps. Sauf que tous les présents à la conférence de presse ont nuancé un tel pronostic tant les informations qu'il leur a communiquées laissent présager un rétablissement (de la connexion) plus rapproché. La plus importante est que le navire-câblier Raymond Croze est, depuis samedi à minuit, à pied d'oeuvre au large d'Annaba. Et, fait réconfortant, que l'équipe de réparation, à laquelle se sont joints trois ingénieurs d'Algérie Télécom, qui se trouvent à son bord, a sensiblement avancé dans sa tâche. Quelques heures à peine après son arrivée sur les lieux, en fin de soirée du jour sus-indiqué, elle a réussi à repérer, puis remonter et enfin réparer, pour reprendre les propos du P-DG d'Algérie Télécom, «le bout Marseille», en clair, le bout de sa partie partant de cette ville, du câble endommagé. Une réparation, a-t-il précisé, qui a consisté, dans un premier temps, en le remplacement d'une portion de 100m de long de ce dernier. Et dans un second, en la réalisation de tests pour vérifier si le tronçon (du câble en question) provenant de la ville du Sud de la France était toujours fonctionnel; des tests qui se sont avérés positifs, a-t-il annoncé. Cette avancée, réconfortante pour tous les usagers de l'Internet, dans l'opération de réparation du Smwe4, a permis à l'équipe qui s'en charge de porter ses efforts sur la recherche du «bout Annaba»; une recherche qui se poursuivait, selon son animateur, au moment même où se déroulait la conférence de presse. Mais qui, selon le chef de la division commerciale d'Algérie Télécom, devrait aboutir rapidement: l'équipe étant, au même moment, en train de remonter, à partir d'Annaba, le câble pour aboutir à son «bout». Comme sa réparation, eu égard à ce qui a eu lieu avec l'autre «bout», ne devrait pas prendre beaucoup de temps - et c'est la deuxième information qui nuance le pronostic précité de Azouaou Mehmel sur le rétablissement de la connexion à la fin de la semaine en cours -, il y a fort à parier que les usagers du réseau national d'Internet verront la fin de leur peine beaucoup plus tôt qu'annoncée. Et à propos des désagréments que la coupure qui dure depuis jeudi dernier, leur occasionne, le P-DG d'Algérie Télécom a clairement reconnu leurs retombées négatives. Et ce, même s'il a tenu à préciser que «la connexion n'a jamais totalement cessé». Grâce, a-t-il expliqué, au basculement du trafic sur l'autre câble sous-marin à fibre optique, l'Alpal2 qui relie Alger à la ville de Palma, dans les îles Baléares, à savoir, que possède l'Algérie. Une explication qui ne l'a pas empêché de reconnaître la défectuosité de la connexion actuelle. Qui est due, a-t-il précisé, «à la faiblesse relative, en termes de capacités de la bande passante» dudit câble: dotée de 80 Go, elle est, en effet, loin de supporter le trafic qu'assurait le câble endommagé qui, lui, avait une bande passante d'une capacité de 425 Go. Pour mieux mettre en exergue la gravité de la coupure occasionnée au Smwe4 et, partant, les efforts déployés par Algérie Télécom pour gérer la situation qui en a découlé, son P-DG a déclaré que celle-ci «a perturbé à hauteur de 80% la connexion à Internet». Des données qui ont poussé Algérie Télécom, a-t-il poursuivi, à «organiser le trafic» sur le réseau ainsi amputé de la plus grande partie de ses capacités. Et ce, en répartissant le reste de ces capacités entre les autres opérateurs de téléphonie activant en Algérie, les opérateurs économiques et les particuliers. Interrogé sur les mesures que compte prendre, à l'avenir, son entreprise pour éviter à se retrouver à gérer une situation similaire, Azouaou Mehmel a annoncé «la prochaine entrée en phase d'exécution du projet de réalisation du troisième câble sous-marin à fibre optique qui doit relier Oran à la ville de Valence, en Espagne»; un projet qui connaîtra, «à la demande expresse de son entreprise, a-t-il ajouté, une prolongation jusqu'à Alger». Et qui, «par les possibilités de contournement de tout accident qui viendrait à se produire sur l'un des trois câbles dont disposera à l'avenir notre pays, qu'il suppose, évitera, quasiment définitivement, à l'Algérie de se retrouver, en matière de connexion à Internet, dans une situation similaire à celle qu'elle vit présentement...»