La direction de la culture, en collaboration avec le Théâtre régional et l'université de Tizi Ouzou, organise hier et aujourd'hui un colloque sur la vie et l'oeuvre de l'écrivain et dramaturge algérien Kateb Yacine. Lors de l'ouverture, hier matin, la nouvelle directrice de la Maison de la culture a souligné l'importance de ce genre de manifestations dans la transmission du flambeau aux générations. Car, en effet, Kateb Yacine et beaucoup d'illustres hommes de lettres algériens ne sont plus d'actualité pour une jeunesse attirée plutôt par les nouvelles technologies. Au menu de ce colloque, qui s'étale donc sur deux journées, plusieurs communications présentées par des spécialistes de l'oeuvre katébienne. Dans la matinée d'hier, Fatima Malika Boukhelou, docteure en langue et civilisation françaises à l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a fait la première communication avec un thème sur les «Métamorphoses de l'Ane d'Apulée à La poudre d'intelligence de Kateb Yacine ou le génie populaire réinventé». Elle sera directement suivie par une communication de Nadia Tidmimt, de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou qui abordera la thématique du «corps et la poétique des quatre éléments dans la pièce Les ancêtres redoublent de férocité». Chebili Ali, enseignant au département de français, université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou a évoqué «Nedjma, écriture polyphonique de ruptures ou la rébellion esthétique» avant que la parole ne soit donnée à Mohamed Lakhdar Maougal, écrivain et professeur à l'université d'Alger qui a, avant de clore la séance matinale par un débat passionnant, parlé de l'amazighité chez Kateb Yacine. Durant l'après-midi, les sujets abordés par les conférenciers étaient également captivants. Le personnage de Kateb Yacine et son oeuvre monumentale cachaient des renseignements jusque-là demeurés inconnus. Et d'aucuns estimaient que Kateb Yacine livrera éternellement des connaissances posthumes. Ainsi, dans sa conférence d'ouverture de la séance de l'après-midi d'hier, Mohammed Yefsah, docteur en lettres et arts, université Lumière Lyon a évoqué «la poétique d'engagement dans Nedjma de Kateb Yacine» avant que Salah Aït Challal, Maître de conférences à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou n'évoque les effets de «proximité dans la recherche du «peuple» dans le discours théâtral de Kateb Yacine dans La poudre d'intelligence». Les structures de l'impuissance et de l'ignorance dans Mohamed, prends ta Valise de Lydia Gada, étudiante en master II, littérature et culture francophones au département de français - université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou et une autre communication qui a déterré des côtés inconnus de l'oeuvre théâtrale du génie keblouti. Enfin, notons que jeudi, une autre série de conférences sera présentée à un public finalement très intéressé par l'oeuvre de Kateb Yacine très aimé en Kabylie.