Un colloque sur l'œuvre du romancier, dramaturge et poète Kateb Yacine sera organisé les aujourd'hui et demain à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, a-t-on appris, lundi dernier, auprès de la direction de la culture. Ce rendez-vous culturel, placé sous le thème « Kateb Yacine : écrivain aux multiples facettes », sera marqué par des conférences-débats qui seront animées par des universitaires, et une exposition sur la vie et l'œuvre de l'auteur de « Nedjma » et un spectacle théâtral, montage de quelques-uns de ses textes, pour la clôture, selon le programme arrêté à cet effet. Parmi les communications programmées, on citera « ‘'Des métamorphoses de l'âne'' d'Apulée, à ‘'La poudre d'intelligence'' de Kateb Yacine ou le génie populaire réinventé », qui sera animée par Fatima Malika Boukhelou, docteur en langue et civilisation françaises (université de Tizi Ouzou), « ‘'Nedjma'' : écriture polyphonique de ruptures ou la rébellion esthétique » par Ali Chebili, enseignant au département de français, « L'Amazighité chez Kateb Yacine » par Mohamed Lakhdar Maougal, professeur à l'université d'Alger, « La symbolique de ‘'Nedjma'' » par Mohamed Amokrane Tighilt, dramaturge et enseignant de la langue française (Tizi Ouzou) et « Le Cercle des représailles : une révolution qui s'annonce » par Aïni Bettouche, maître de conférences et doyenne de la faculté des lettres et des langues (Tizi Ouzou). Pour la clôture de ce colloque, prévue au théâtre régional Kateb-Yacine, les organisateurs ont programmé une représentation théâtralisée de passages dialogués du « Cadavre encerclé » et d'autres textes de Kateb Yacine qui sera interprétée par des étudiants du département de français de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Kateb Yacine est né le 6 août 1929 à Constantine. Alors qu'il n'avait que 16 ans, il participa à Sétif aux manifestations du 8 Mai 1945, réprimées dans le sang par le colonialisme français. Son premier poème « Nedjma ou le poème ou le couteau » publié en 1946, présente déjà son auteur comme un poète exceptionnel ce qui sera confirmé peu de temps plus tard par le célèbre roman « Nedjma ». Kateb Yacine est considéré comme l'un des principaux fondateurs de la littérature maghrébine moderne d'expression française et initiateur du renouvellement du théâtre algérien. En 1988, il obtint le prix national des lettres. L'écrivain meurt des suites d'une longue maladie le 28 d'octobre 1989.