La piste d'un kidnapping ne semble pas faire l'unanimité, car aucune tierce personne ne s'est manifestée pour exiger le paiement d'une rançon. Prés de deux mois après sa disparition, le cadavre inerte du petit Aïmad Bensaâda a été retrouvé hier plongé dans une fosse septique située à 200 mètres au Nord de l'habitation de ses parents. Ladite habitation est située dans la localité rurale de Djefafla, rattachée administrativement à la commune de Mers El Hadjadj, à l'entrée Est de la wilaya d'Oran en venant de Mostaganem. La découverte macabre a été faite aux environs de 13h30 dans la journée d'hier alors que les gendarmes, accompagnés des éléments de la Protection civile, se sont rendus sur les lieux. Comme premiers éléments d'information relevés sur les lieux de la découverte, des signes de décomposition ont été constatés sur le cadavre de l'enfant. S'agit-il d'un acte criminel? Le silence radio est observé par l'ensemble des institutions devant apporter des réponses à un tel problème qui a plongé les populations locales dans l'émoi et la désolation, aussi bien durant la disparition du petit que lors de la découverte de son cadavre. «Les résultats de l'enquête ainsi que le rapport d'autopsie seront rendus publics lors d'une conférence de presse dédiée exclusivement à répondre à toutes les questions portant sur ce sujet», dira une source proche de la Gendarmerie nationale. Pour l'heure, aucune source n'a avancé une quelconque piste ni encore moins le mobile de la disparition de l'enfant le 13 septembre dernier et sa mort qui s'en est suivie et dont on ignore encore la date et l'heure. Une chose est sûre, les enquêteurs n'écartent aucune piste pour le reste de leurs investigations aux fins de tirer cette affaire au clair. Mais celle d'un kidnapping ne semble pas faire l'unanimité. Car aucune tierce personne ne s'est manifestée ne serait-ce que pour exiger une rançon contre la libération de l'enfant. Est-il tombé alors dans la fosse ou a-t-il été délibérément poussé par une autre personne? Là encore, aucune réponse n'a été apportée. Pour les besoins de l'enquête, la dépouille mortelle a été transférée aux services de la médecine légale de l'hôpital Mohamed Seghir Nekkache de la commune d'El Mohguene. Tout récemment, les éléments de la Gendarmerie nationale, ayant ouvert plusieurs fronts d'investigations axés essentiellement sur la disparition énigmatique du petit Aïmad Bensaâda, ont convoqué le père en vue d'authentifier une photo de l'enfant dont la disparition a fait le buzz sur la Toile. Ce dernier a, dans son témoignage, nié toute ressemblance de son enfant disparu avec celle de l'enfant faisant l'objet de débats et commentaires sur les réseaux sociaux. La disparition de l'enfant Yarichène à Alger et sa libération par les forces de sécurité a fait bouger les choses en réveillant les consciences aussi bien en Oranie qu'un peu partout dans le reste du pays.