L'Expression: Vous ne faites pas partie de la sélection algérienne qui jouera ce samedi à Dar Es- Salaam face à la Tanzanie. Comment voyez-vous cette rencontre? Zemmamouche: Sincèrement comme tous les Algériens qui seront une fois de plus derrière leur équipe nationale. D e plus, ce match est très important pour les Verts car ils jouent cette fois pour le compte du Mondial 2018. Il faudra donc à mes coéquipiers de l'EN de bien négocier cette manche aller, pour mieux aborder celle de mardi prochain au stade Tchaker de Blida. Un match à élimination directe est complètement différent des rencontres des poules. Pensez-vous que l'EN est réellement capable de tirer son épingle du jeu en Tanzanie, alors qu'elle sera sérieusement amoindrie par l'absence de plusieurs éléments, et pas n'importe lesquels? Certes, il sera difficile à l'EN de jouer sans ses atouts habituels. Mais je pense sincèrement que d'autres joueurs sont capables de relever le défi face à la Tanzanie. Il est vrai que depuis quelques semaines, les Verts sont l'objet de nombreuses critiques. Cependant, il faut toujours garder bonne raison, et surtout espérer que cette EN peut se ressaisir. Il y a des périodes où tout va, et d'autres moins bien. Le football est ainsi fait. Vous concernant justement, vous brillez souvent avec l'USM Alger, et pourtant, le sélectionneur Gourcuff a très rarement daigné vous solliciter avec les Verts. Comment vivez-vous cette situation dans votre tête aujourd'hui? Sincèrement, avec le temps j'ai appris à gérer ce type de situation sur le plan du mental. Je pense qu'il est vraiment inutile de polémiquer sur mon cas. A partir du moment où sur le plan de la confiance, je crois avoir fait mes preuves avec l'USMA. Vous savez, au Congo tout le monde a reconnu ma valeur actuelle. Et tous ceux qui ont suivi le match retour TP Mazembe-USM Alger m'ont confié que les journalistes de Canal + Sport n'avaient pas tari d'éloges me concernant, et même désigné comme étant actuellement l'un des meilleurs portiers en Afrique. Mais il y a aussi le fait que vous vous blessez parfois, et cela pourrait faire croire que Christian Gourcuff n'a pas toujours compté sur vous. Non? Sincèrement je n'en sais rien. Mais j'ai toujours été prêt, notamment avec l'EN. Vous restez donc toujours optimiste? Heureusement, sinon il y a longtemps que j'aurais baissé les bras. Aucun joueur ne peut tirer un trait définitif sur son équipe nationale. Vous qui avez fait partie des joueurs qui ont pris part au Mondial 2014, comment voyez-vous aujourd'hui cette EN? Forcément, la venue de Gourcuff a changé certaines choses au sein de l'EN, mais je vous assure que l'état d'esprit entre tous les joueurs est bon. Cela suffira-t-il à l'EN pour réaliser un bon résultat à Dar Es- Salaam? Pourquoi pas! Je vous répète que Gourcuff dispose d'un groupe qui a réellement envie de prouver de quoi il est capable. Je ne vais pas vous citer tous les noms de ces joueurs. Mais le public algérien peut leur faire confiance. Alors peut-être un dernier mot? Je sais que tout le monde attend cette Equipe nationale, et se pose beaucoup de questions. Mais ce samedi, c'est sur le terrain qu'il faudra répondre. Quant à moi, je vais comme d'habitude prier pour l'EN qui aura vraiment besoin de soutien de tous. C'est un devoir pour tous les Algériens car il s'agit de l'Algérie, et rien d'autre plus important.