Les tragiques événements d'Alger sont là pour rappeler qu'avec ces habitations précaires, il y a un réel danger de mort. La cité Gouizi-Saïd, anciennement dénommée «Cité Ouest», regroupe plus de 200 familles.Datant d'avant l'Indépendance, ce bidonville verra une partie de ses locataires relogés à la cité des 140 Logements dans la Zhun. Les îlots restants devaient être démolis en juin 2001. Les événements qu'a connus la wilaya et la vague d'occupation illicite des logements amèneront les responsables à surseoir à l'opération recasement inscrite dans l'opération de Résorption de l'habitat précaire (RHP). Le dossier recensement et enquête inhérent à l'élaboration des listes de bénéficiaires, a été ficelé par une commission présidée par le DucH et comprenant l'ensemble des partenaires impliqués dans l'opération. Des logements F1, F2, F3, F4 seront mis à la disposition des familles classées selon leurs importance, revenus et biens. Certaines possédant des logements, construits ou acquis directement, se verront confier des logements équivalant à celui qu'elles libéreront. Un certain nombre de locataires ont émis le voeu d'aller à Saïd-Abid, une cité-évolutive sise à 5 km du chef-lieu et où le ministre de la Solidarité avait promis d'injecter 2 milliards, mais qui, selon l'APC, tardent à arriver. Toute cette cité de 100 Logements est aujourd'hui squattée. Rencontrés, les membres du comité de la cité Gouïzi-Saïd expriment un non catégorique aux propositions de recasement. Pour eux, les F1 ne sont qu'une compensation et ne peuvent être considérés comme des logements à part entière. Le retard accumulé dans la démolition de La Cité Ouest risque, une nouvelle fois, de retarder le développement de la wilaya, surtout que l'assiette aurait été retenue par la Maison de la culture et Dieu seul sait si Bouira n'en a pas besoin. Les logements prêts vont rester vacants. Alors pourquoi continuer à fuir la réalité? Les tragiques événements d'Alger sont là pour rappeler qu'avec ces habitations précaires, il y a un réel danger de mort.