Hamid Grine et Sadok Hammami Le ministre a précisé que «ces programmes toucheront tout le territoire national» et pas uniquement les grandes villes comme Alger ou Oran. Un «vaste» programme de formation en faveur des journalistes sera lancé au début du mois de décembre prochain, a annoncé hier, à Alger, le ministre de la Communication, Hamid Grine. «Nous allons tenir une conférence, peut-être début du mois de décembre, pour annoncer un vaste programme de formation», a déclaré M.Grine à l'occasion d'une session de formation sur le thème «Le journalisme à l'ère des médias sociaux». Il a précisé dans ce sens, que ces sessions de formation pourraient débuter dès le 7 du mois prochain, ajoutant que «ces programmes toucheront tout le territoire national» et pas uniquement les grandes villes comme Alger ou Oran. «Il ne s'agit pas de formation de type académique», a-t-il affirmé, sans donner plus de précisions sur le contenu de ces formations dont les détails seront annoncés lors de la conférence de presse qui sera programmée à cet effet. Il a en outre souligné que son département compte élaborer un recueil de toutes les communications présentées lors des différentes sessions depuis le lancement de ce cycle de formation, entamé en juin 2014 et qui aura à son actif une vingtaine de conférences d'ici la fin de l'année. En réponse à une journaliste sur l'utilisation de contenus des réseaux sociaux, publiés par ceux qu'on appelle des «citoyens-journalistes» et par des chaînes de télévision privées, M.Grine a indiqué que des textes réglementant cette activité «sont à l'étude et en préparation» au niveau du gouvernement. Par ailleurs, l'expert tunisien, Sadok Hammami, a estimé hier, à Alger que l'autorégulation reste le meilleur moyen à même de permettre au journaliste d'exercer sa profession en toute «responsabilité» et «indépendance». Animant une session de formation sur «le journalisme à l'ère des médias sociaux», M.Hammami, qui est directeur du Centre africain de perfectionnement des journalistes et des communicateurs, a expliqué que l'autorégulation «demeure le meilleur moyen pour défendre le journalisme, à travers la mise en place de chartes éditoriales à même de permettre l'exercice de la profession en toute responsabilité et indépendance». Selon lui, les expériences à travers le monde entier «ont démontré qu'il n'était pas possible de réguler les médias sociaux». Le ministre de la Communication, qui a assisté à cette session de formation, a affirmé qu'il «n'existe pas de liberté absolue» et que le journaliste était dans l'obligation de s'astreindre à une «autorégulation» pour s'éloigner de l'insulte et de la diffamation. M.Grine a fait remarquer que même dans les pays les plus avancés, les journalistes étaient soumis à des codes déontologiques.
