Ayant pour objectif la fixation des populations des mechtas et douars sur leurs terres, le logement rural est encore loin d'assurer les résultats escomptés. Tous les programmes de logements ruraux sont destinés à la résorption de l'habitat précaire (RHP), c'est là aussi le second objectif visé par l'Etat. Depuis 2003 et jusqu'en 2015, en passant par 2006/2007 et 2011/2014, autant ce segment fait l'engouement des populations autant il affiche une grande déception. Certains de ces projets situés dans différentes localités des daïras d'El Bouni, Berrahal, Aïn El Berda entre autres, enregistrent un taux d'avancement appréciable pour les uns, alors que d'autres ont été lancés récemment, pendant que certains ont été livrés à leurs bénéficiaires qui ont réglé leur quote-part estimée à 100 000 dinars chacun. La formule du rural a encore besoin de prouesses pour atteindre les résultats espérés. A travers les différents programmes quinquennaux, chaque quota vient renforcer le précédent. Celui de 2006/2008 vient renforcer celui de 2003/2004. Mais à chaque fois, les projets sont, soit en cours de réalisation, soit en retard pour un quelconque motif, ou bien c'est le sempiternel problème du VRD, viabilisation et autres. Rien qu'en 2006 quelque 5000 unités rurales avaient été inscrites dans le cadre du programme complémentaire de soutien à la croissance économique (Pcsce 2005-2009) réparti à travers les six daïras de la wilaya d'Annaba. La plupart des projets relatifs au segment du rural sont «dits» enregistrant un taux d'avancement des travaux dépassant 90%. Comme ce fut le cas des 12.000 unités rurales livrées fin 2011 et où en revanche on avait fait état d'un retard en ce qui concerne la concrétisation des opérations de viabilisation de ces nouvelles cités rurales. «L'endémique problème entravant la réalisation de cette formule d'habitation, est le non-respect de certaines entreprises de leurs engagements lors de la signature des cahiers des charges», a expliqué un responsable de la direction de l'urbanisme et de la construction (DUC). La daïra de Berrahal a fait de la formule de l'habitat rural en l'occurrence son cheval de bataille pour éradiquer l'habitat précaire dans les zones éparses notamment. L'engouement des populations pour le logement rural s'était fait sentir depuis le lancement de ce type d'habitation. La daïra de Berrahal avait en 2007 bénéficié de 1796 logements ruraux. Un programme réparti entre trois collectivités locales à savoir Tréaat, Oued El Anneb et le chef-lieu de la commune de Berrahal, qui avait rien que pour elle, retenue 550 unités implantées à Aïn Chouga et Bensalem Bouguessas Ahmed et Kalitoussa. Ce programme avait été renforcé par un quota de 950 logements ruraux inscrits dans le plan quinquennal 2005-2009. Tous ces projets de logements ruraux et bien d'autres reflètent l'impact de leur réalisation quant à la contribution à l'amélioration des conditions de vie et la fixation des populations rurales. La preuve de la réussite de ce type d'habitations est l'engouement des populations. «Nous avons 3800 demandes (dossiers) toutes étudiées, les postulants sont de réels ayants droit», a fait savoir notre interlocuteur en ajoutant: «C'est une formule destinée aux demandeurs aux faibles revenus. Et c'est le cas de la plupart des populations implantées dans les zones éparses.» En attendant la satisfaction de cette forte demande, la commune de Berrahal a son assiette foncière, approuvée par les domaines et le cadastre. Le responsable de cette commune n'attend que le débloquage de l'enveloppe financière pour concrétiser la demande des postulants.