L'entreprise mère Algérie Télécom garde la gestion de l'entreprise. Le directeur général-adjoint chargé du pôle commercial a été désigné pour assurer l'intérim. La «purge» à la tête des entreprises publiques continue. Entamé au mois de mai dernier, avec de grands changements notamment, à Air Algérie et les douanes, ce grand «chantier» se poursuit en cette fin d'année! C'est le P-DG de Mobilis, Saâd Damma qui vient de passer à la trappe. La sentence est tombée, jeudi dernier en matinée. «Saâd Damma, a été démis de ses fonctions en tant que P-DG de l'entreprise publique de téléphonie mobile (Mobilis)», a annoncé le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication dans un bref communiqué qui confirme la rumeur qui circulait en fin de matinée. Un changement qui a surpris le concerné lui-même qui était en Suisse pour recevoir un prix du Comité international olympique (CIO) pour le soutien que l'entreprise, qu'il a dirigée pendant deux ans et demi, a fourni au Comité olympique algérien (COA). L'information est d'autant plus surprenante que Damma, dont la rumeur de départ avait circulé en mai dernier, avait renforcé sa position en intégrant au mois de juin dernier le comité central du FLN. Mais cela n'a donc été qu'un sursis! Les autorités ont décidé de donner un nouveau souffle et une nouvelle dimension à Mobilis. Le profil de Saâd Damma ne semble pas convenir à cette mutation et aux futurs défis qui attendent l'opérateur historique. «Cette décision est dictée par la volonté des pouvoirs publics d'insuffler une nouvelle dynamique à l'entreprise dans un environnement extrêmement concurrentiel pour un secteur qui connaît des évolutions et des transformations rapides», soutient le ministère dans son communiqué pour souligner les «griefs» retenus contre lui. Ce communiqué met aussi fin à la polémique née du rêve de Damma de voir Mobilis se séparer de la maison mère Algérie Télécom. «Le conseil d'administration de l'opérateur s'est réuni ce jeudi dernier à l'effet de confier la gestion de l'opérateur à l'entreprise mère Algérie Télécom qui désignera un directeur général par intérim en attendant l'installation d'un nouveau P-DG», est-il écrit noir sur blanc pour confirmer que Mobilis reste une filiale d'Algérie Télécom. Réuni dans l'après-midi de jeudi dernier, sans le concerné, le conseil d'administration de l'opérateur a entériné et formalisé la décision prise en haut lieu. Un P-DG par intérim a été installé pour assurer les affaires courantes en attendant la nomination d'un nouveau chef pour cet opérateur de téléphonie mobile. Il s'agit de Mohamed Habib, le directeur général adjoint chargé du pôle commercial. Ce cadre à la longue expérience, dans le secteur public et privé est reconnu pour sa compétence. Le renvoi de Damma vient donc poursuivre le «ménage» d'hiver lancé il y a quelques jours par les autorités, avec les changements à la tête de Saidal, l'Etusa, et quelques filiales de la Sonatrach. Il met fin à la polémique née du changement à la tête du Laboratoire pharmaceutique algérien Saidal en confirmant que c'est une poursuite de la logique initiée par le chef de l'Etat depuis sa réélection pour un quatrième mandat qui a voulu insuffler un nouveau souffle aux entreprises et institutions publiques. D'autres changements doivent suivre dans les prochains jours. On parle notamment d'un mouvement à la tête des médias publics. On n'est donc pas au bout de nos surprises...