La section locale de la Ligue algérienne des droits de l'homme a transmis au procureur général de la République près la cour de Sidi Bel Abbès une lettre dans laquelle elle sollicite une autorisation afin de rencontrer les deux étudiants détenus depuis le 30 novembre dernier au centre de rééducation de la ville. Pour rappel, les deux étudiants sont inculpés «d'atteinte aux libertés individuelles et de trouble à l'ordre public» et ont été condamnés à 2 mois de prison ferme pour une agression à l'encontre du directeur de la cité universitaire Attar-Belabbès et attendent d'être jugés une seconde fois pour tentative de séquestration du recteur et du secrétaire général de l'université. Dans ce contexte, il convient de rappeler que les étudiants de la faculté centrale relevant de l'université Djillali-Liabès avaient mis les grands moyens face aux conditions précaires auxquelles ils se disaient soumis, notamment, par une action de séquestration. Aussi, cette situation avait découlé en fait du non-respect des recommandations issues des travaux des commissions ministérielles, lesquelles avaient mis l'accent sur ce qui se passait dans cette faculté. Notons à ce sujet que le monde estudiantin de Sidi Bel Abbès est constamment secoué par des revendications marquées par des grèves, sit-in, etc. alors qu'un autre problème est venu se greffer aux autres déjà connus, celui des 200 étudiants d'origine subsaharienne qui revendiquent leur droit à être regroupés dans le même campus et dénoncent le retard dans le versement des bourses. Dans cet ordre d'idées, cette regrettable affaire n'a de cesse de susciter les plus vives réactions au sein de la communauté universitaire qui ne s'attendait nullement à un dérapage aussi dangereux de la situation.