Née au lendemain des inondations catastrophiques, l'Association du téléthon 2001, qui a élu provisoirement domicile au niveau du siège de l'Entv, a organisé une conférence de presse, hier, à la salle Atlas (Bab El-Oued). Cette rencontre avec les médias a permis aux organisateurs de présenter la composante du bureau et de préciser aussi bien les attributions que les objectifs pour lesquels elle a été créée. Le président de l'association, M.Belmihoub Noureddine, a expliqué que l'intervention de son organisation se fera en deux phases. Selon lui, dans un premier temps, elle va sensibiliser les citoyens pour assurer le succès et un fort impact au téléthon, pour mettre en place ensuite, une stratégie d'action. «Nous allons contribuer au relogement des sinistrés, suivre et superviser sur le terrain la gestion et l'affectation des dons au relogement», a-t-il déclaré. Pour ce faire, l'orateur a affirmé que son association va s'appuyer sur les organismes étatiques chargés de recenser les sinistrés, ainsi que sur ses propres investigations. «Nous allons faire des enquêtes sur le terrain avec l'aide des citoyens et des associations de quartier», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le chargé de communication de l'association, M.Fayçal Hafaf, a informé qu'un accord a été signé entre ladite association et la banque internationale Wester Union, pour permettre aux ressortissants algériens à l'étranger, aux associations et autres organismes d'acheminer leurs dons dans une totale sécurité. Si l'Entv s'est engagée à gérer techniquement l'événement, l'après-téléthon est loin d'être une sinécure pour cette association, composée de gens issus des quartiers les plus affectés par le sinistre. Aussi, pourront-ils assurer, sur une longue durée, l'affectation rigoureuse des dons que va récolter le téléthon, alors que des organismes étatiques structurés ont piétiné dans l'acheminement des dons aux sinistrés? Il ne s'agit pas de douter de leur capacité d'action, encore moins de leur volonté, mais gare aux voraces attirés par les milliards, aux injonctions politiques et aux boucs émissaires. Quoi qu'il en soit, l'initiative de ces citoyens est louable à plus d'un titre puisqu'elle prélude l'implication directe du mouvement associatif dans la gestion de ses affaires. C'est aussi une autre façon pour les autorités locales, de se décharger de la gestion d'une opération qui, jusque-là, leur a coûté de sérieuses critiques de la part du citoyen. C'est donc un juste retour des choses, que des citoyens crédibles prennent les choses en main dans le seul et unique but de mener à terme cette juste et noble mission.