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La loi du plus fort en Syrie et en Irak?
Publié dans L'Expression le 13 - 12 - 2015

La Turquie veut aider l'Irak malgré lui, contre son gré et sans son accord. Une première mondiale en termes de géostratégie. Les Etats-Unis insistent, pour leur part, sur le déploiement de troupes arabes au sol en Syrie pour combattre Daesh, refusent toutefois que l'Armée arabe de Syrie y soit associée. Il semblerait ainsi que de nouvelles normes d'action auraient été introduites en Irak et en Syrie qui font que ces deux pays - qui ne sont pas, à ce que l'on sache, colonisés par des puissances étrangères [même si leur souveraineté est battue en brèche] - n'auraient d'autres choix que de se plier et se conformer à ce que l'on déciderait pour eux. John Kerry, secrétaire d'Etat états-unien a été le premier à plaider, le 4 décembre dernier, à Belgrade pour «l'envoi au sol de troupes arabes et syriennes qui combattraient le groupe Etat islamique (...,)» expliquant: «Tout le monde sait que si on ne peut pas trouver de troupes au sol prêtes à s'opposer à Daesh (EI) ce conflit ne pourra pas être gagné complètement avec les seules frappes aériennes.» De prime abord cela paraît logique de voir des renforts (arabes) épauler l'armée arabe syrienne. En première lecture seulement, car M.Kerry précise dans la foulée ce qu'il entendait par «troupes syriennes et arabes»... Ah! Nous y voilà! Mais non, on n'y est pas du tout, on faisait fausse route, car le chef de la diplomatie états-unienne pensait aux «forces de l'opposition» syrienne [les rebelles et les jihadistes dits «modérés»] pas à l'armée officielle syrienne laquelle, selon lui, pourrait apporter son appui une fois que Bachar al-Assad aurait quitté le pouvoir et la transition mise en place. Il est évident qu'on n'en est pas là. Ce qui est remarquable, aussi, est que la coalition dite internationale menée par les Etats-Unis conduit des raids en Syrie sans l'accord du gouvernement syrien, ce qui peut-être assimilé à de la piraterie internationale. Et ce sont ces pays qui frappent illégalement la Syrie - alors qu'aucune résolution, dans ce sens, n'a été adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU, le seul pouvant autoriser de telles frappes - qui critiquent l'intervention de la Russie faite à la demande expresse de Damas, comme le souligne le gouvernement syrien. C'est dans ce contexte de loi du plus fort que la Turquie décide de son propre chef de déployer des centaines de soldats dans le nord de l'Irak pour [officiellement] entraîner les «peshmergas» (soldats kurdes irakiens). La Turquie qui combat impitoyablement ses Kurdes et les Kurdes syriens «entraîne et forme» les Kurdes irakiens. Il y a anguille sous roche. Il y a là comme un défaut dès lors que les autorités irakiennes, qui n'en démordent pas, ont saisi le Conseil de sécurité et somment Ankara
de retirer «sans délai» ses troupes de son territoire. Après avoir louvoyé, la Turquie joue carte sur table par sa voie la plus autorisée, celle du président Recep Tayyip Erdogan qui affirmait jeudi qu'un retrait «(de ses troupes) était hors de question». Cela après avoir assuré à la chaîne qatarie Al-Jazeera que «Le Premier ministre (Haïdar) al-Abadi nous a demandé d'entraîner des soldats et c'est à sa demande que nous avons installé un camp à Bachika en 2014». Sans doute! Il se trouve, cependant, que Baghdad demande le départ des soldats turcs. Ce qui est son droit. De son côté le Premier ministre turc, Ahmet Davutoglu n'y allant pas par quatre chemins, assure «ce déploiement [est] un acte de solidarité». On nous en dira tant! Une solidarité contre le gré du pays que l'on veut «protéger». Décidément, les relations entre Etats ne sont plus ce qu'elles étaient et certains pays se voient ainsi signifier une «souveraineté limitée» souveraineté qui pourrait être remise en cause au gré des intérêts de ceux qui en ont décidé ainsi. Les Etats-Unis excluent d'office l'armée arabe syrienne de la lutte contre Daesh sur son propre territoire, la Turquie impose ses soldats à l'Irak (la Syrie et l'Irak seraient-ils sous protectorat états-unien et turc sans qu'on le sache?). Il faudrait alors que le Conseil de sécurité de l'ONU se prononce sur ces cas. Il y a ainsi des précédents graves qui se déroulent au Moyen-Orient sans que l'ONU - cette organisation a-t-elle encore un rôle à jouer dans le maintien de la paix dans le monde? - y trouve à redire et/ou dise son inquiétude face aux décisions prises en Syrie et en Irak en contradiction avec le droit international et la Charte de l'ONU. Le silence de l'ONU est plus qu'un aveu d'impuissance, induit une complicité par défaut. En effet, ce qui se passe en Syrie et en Irak est tragique car si personne n'y met le holà, ces ingérences inacceptables pourraient se reproduire ailleurs, ouvrant la voie à l'irréparable. C'est la loi du plus fort qui s'impose. Est-ce cela le «Nouvel ordre mondial»?

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