Après l'agression d'une jeune enseignante dans un CEM de Sidi El Houari, un enseignant de la localité de Bethioua, à l'est d'Oran vient de faire les frais de la colère de son élève qui lui a asséné un violent coup de poing en plein salle de cours. Les faits se sont déroulés, samedi dernier, au lycée Ahmed Medeghri. Ce jour-là, un élève de la classe de seconde trop turbulent, bousculé par son enseignant, se sentant humilié devant ses camarades n'a pas trouvé mieux pour laver ce qu'il considérait comme un affront, que d'asséner un violent coup à son enseignant. Cette scène a donné lieu à une véritable cohue dans la salle ce qui a contraint les responsables de l'établissement à faire appel à des éléments de la gendarmerie pour rétablir le calme. L'élève irascible a été sanctionné, mais le préjudice moral causé à l'enseignant ne peut pas facilement s'effacer même au terme de l'action en justice introduite contre l'élève violent ou son renvoi définitif proposé par les collègues de la victime qui avaient observé un arrêt de travail durant toute la journée de samedi. Le phénomène de la violence contre les enseignants est devenu courant à Oran. Il y a quelques jours, un enseignant de l'université de l'USTO avait été victime d'une agression perpétrée par un étudiant auquel il avait refusé un transfert. L'enseignant avait obtenu un arrêt de travail de deux semaines et l'étudiant avait été condamné par la justice à 3 mois de prison avec sursis. L'incident avait provoqué la réaction du Cnes qui avait appelé à un arrêt de cours en signe de solidarité avec l'enseignant agressé.