Le désert s'anime la cérémonie d'ouverture s'est déroulée sur les rythmes musicaux du patrimoine ancestral targui, à savoir l'Imzad, Yindi et Tazmart (flûte), en plus de la lecture de récitals poétiques. Le coup d'envoi de la 8e édition du Festival national de la musique et de la chanson amazighes a été donné samedi dernier en fin d'après-midi à Tamanrasset, au théâtre communal, dans une ambiance conviviale riche en couleurs et en sonorités. En l'absence des représentants du ministère de la Culture, c'est le wali de Tamanrasset, M.Belkacem Silmi, en compagnie du commissaire du festival M.Karim Arib, qui a donné le coup de starter de cette grande manifestation culturelle qu'abrite Tamanrasset du 19 au 24 décembre en cours. En signe de bienvenue et de bon accueil et afin de plonger leurs hôtes dans la sphère de l'ambiance targuie, la cérémonie d'ouverture s'est déroulée sur les rythmes musicaux du patrimoine ancestral targui, à savoir l'Imzad, Yindi et Tazmart (flûte), en plus de la lecture de récitals poétiques. Lalla Badi, la diva du blues touareg, de son côté a charmé l'assistance par sa voie rockeuse propre aux grands blues-mens et blues-womens américains. Comme chaque année, depuis l'institutionnalisation de ce festival en 2008, cette manifestation culturelle a été une occasion pour honorer des artistes d'expression amazighe, à savoir Mâadjouj Djamâi alias (Jimy Amazigh) dans le genre amazigh-chaoui, Medjahid Hamid dans la chanson kabyle, et Zeydi Ahmed chanteur en mozabite et à titre posthume au virtuose de la flûte de la région de l'Ahaggar, l'artiste Mandaoui Barka. Intervenant en premier en ouverture de cette manifestation, Karim Arib, le commissaire du festival, a mis en exergue l'impact de cette manifestation dans la sauvegarde du patrimoine immatériel ancestral amazigh, d'une part et la découverte et la promotion des jeunes talents, d'autre part. De son côté, le wali de Tamanrasset, Belkacem Silmi, a indiqué que ce festival, vise à ancrer l'identité amazighe, contribue à la préservation de l'héritage national et constitue un espace d'encouragement des jeunes en quête d'une place sur l'échiquier national du monde de la musique et de la chanson dans ses différents genres musicaux amazighs. Quant à la soirée inaugurale, deuxième volet du coup d'envoi de ce festival, qui s'est déroulée à l'esplanade du 1er-Novembre, une placette jouxtant la Maison de la culture, elle a donné lieu à un mixage des quatre genres musicaux amazighs, à savoir la chanson targuie, chaouie, mozabite et kabyle. Une meilleure façon de mettre en avant le riche patrimoine immatériel ancestral amazigh dans toutes ses composantes en matière de chanson et de musique. Ainsi, la nombreuse assistance présente, composée essentiellement des habitants de la capitale de l'Ahaggar en plus des quatre délégations participantes, mozabite, chaouie, targuie et kabyle, a eu droit à une soirée inaugurale haut de gamme. Ainsi, contrairement aux éditions précédentes qui ont toujours vu la rentrée en lice des grandes vedettes de la chanson amazighe, le concert inaugural de cette année a été réservée aux lauréats du concours national des jeunes talents de la chanson et musique amazighes. Les Kerkar Abderrahmane (traditionnel M'zab), Ghiles Terki (moderne kabyle), groupe Ichawyen (moderne chaoui) et le groupe Tikoubawine (guitare touarègue) ont tonné sur la grande scène de l'esplanade du 1er-Novembre de la ville de Tamanrasset, histoire de donner un aperçu sur l'ambiance festive qui règnera, six jours durant, à la grande joie des mélomanes de la chanson amazighe. A noter, par ailleurs, que cette nouvelle édition sera marquée par une animation de proximité au profit des populations des régions enclavées à In-Guezzam notamment. En outre, en parallèle, se tient également à la bibliothèque principale de Tamanrasset, un Salon national des arts plastiques, avec la participation d'une trentaine de plasticiens issus de différentes régions du pays, en hommage à titre posthume au grand photographe reporter Abdelaziz Faycel de Tamanrasset