Finalement, malgré la crise qui le secoue, le Mouloudia d'Alger n'a pas été décroché au classement général. Le club ne gagne peut-être pas mais il ne perd pas aussi et a bénéficié des échecs de l'Entente de Sétif pour conserver sa troisième place au classement général. Et paradoxe des paradoxes, il peut prétendre à mieux, c'est-à-dire la seconde place si jamais il venait à l'emporter sur le WAT et que dans le même temps la JSK se faisait battre par l'ESS. Mais on n'en est pas encore là. Pour le moment, on en est à comptabiliser les petites affaires qui minent ce club, comme celle, absolument scandaleuse, qui a fait état d'une bagarre générale entre les joueurs lors de l'entraînement de lundi dernier. Cela démontre la «belle» ambiance qui règne dans ce club pourtant promis aux plus grands exploits. Avant, les joueurs se faisaient insulter par des supporters à l'entraînement, cette fois ce sont les joueurs eux-mêmes qui montrent à quel point ils se détestent mutuellement. Un vrai bazar dans un club que l'on disait exempt de tout reproche. C'est dans un tel climat que le Mouloudia s'apprête à affronter le club qui passe pour être, actuellement, sa bête noire. En effet, le Widad de Tlemcen est de ces clubs qui ne réussissent pas tellement au doyen. L'an dernier, il était venu au stade de Bologhine lui faire la leçon (victoire 3-1). Il est vrai que le WAT est entré dans le rang depuis, mais il demeure une valeur sûre de la compétition nationale. On pourrait, à ce sujet, en parler à la JSK qui avait, énormément, souffert à Tizi Ouzou avant de battre un tel adversaire. Le Mouloudia ne doit, donc, pas se dire qu'il a partie gagnée d'avance même s'il bénéficiera du retour de Fayçal Badji. Ce dernier, s'il joue (il sera au moins sur le banc) risque de manquer de compétition et de n'être pas d'un grand secours pour ses coéquipiers. Il faudra, donc, s'attendre à des débats équilibrés et si jamais le MCA venait à échouer, il n'est pas sûr que les supporters vont se taire.