Un préavis de 10 jours a été lancé hier lors d'une réunion de la Commission exécutive fédérale. Pas moins de trois accords, contenus dans la convention de branche du secteur de l'électricité et du gaz, font l'objet d'une remise en cause par le ministère de l'Energie et des Mines au grand dam de la Commission exécutive fédérale (CEF) de la Fédération nationale des travailleurs des industries de l'électricité et du gaz (Fntieg) affiliée à l'Ugta. Les travailleurs, inquiets devant le gel prononcé par le P-DG du Groupe Sonelgaz suite à la décision du ministre, de l'accord collectif de rang supérieur décidé au mois d'octobre 2015, ont fait appel à la CEF, instance suprême ente deux congrès. Celle-ci «tranche» sans équivoque en faveur des travailleurs et décide de lancer un préavis de grève de 10 jours à partir de hier mercredi et d'annoncer une «première grève (nationale) de trois jours, qui sera observée à compter du 10 janvier 2016». Le motif, tel que cité dans une déclaration de la CEF réunie hier à Alger au siège de la Centrale syndicale Ugta, est la «remise en cause par le ministère de certains points de la convention collective» négociée en 2015 et dûment signée la même année entre le secrétaire général de la Fntieg et le P-DG du groupe Sonelgaz. Ce qui est, selon l'avis souligné par la Fédération des travailleurs du secteur, «illégal» et non conforme au droit syndical établi. Cette décision s'inscrit ainsi «en porte-à-faux flagrant» des accords précédemment conclus entre le partenaire social et l'entreprise publique Sonelgaz regrettet-on. Réagissant à cette décision, le secrétaire général de la CEF, Achour Telli, avait déclaré dès son information qu'«il appartient aux membres de la CRF de décider de la suite à donner à cette question...Même l'option d'une grève générale dans le secteur de l'électricité et du gaz n'est pas à exclure», avait-il alors averti. Il faut savoir que «cet accord a reçu l'aval du conseil d'administration du groupe Sonelgaz, remis à l'Inspection générale du travail et enregistré au niveau du tribunal d'Alger». C'est dire la «gravité» de l'affaire, a-t-on observé. Le secrétaire général de la Fntieg, et néanmoins secrétaire national de l'Ugta, Achour Telli, a déclaré que «l'accord paraphé par les deux parties comporte plusieurs points dont notamment la validation des nouvelles recrues au nombre de 8 000 universitaires en majorité et la remise d'un diplôme d'honneur à tout travailleur ayant exercé 40 ans et plus au sein de l'entreprise Sonelgaz, ce, dès son admission à la retraite. Ce diplôme est accompagné d'une prime financière d'une valeur de 21 millions de centimes. Cependant, pour les années 2015, 2016 et 2017, une centaine seulement de travailleurs ont été concernés par cette mesure et autres dispositions diverses..., explique-t-on parmi les membres de la Fntieg.