Skikda, échantillon parmi d'autres, n'a vu se concrétiser qu'un seul dossier au niveau de la banque. Si les demandes en matière de créations d'entreprises pour les chômeurs âgés entre 35 et 50 ans font florès au niveau de tout l'est du pays, le dispositif en lui-même, fort contraignant, est loin de suivre le rythme de cette demande. Des «portes ouvertes» sur les activités de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac), l'aide qu'elle apporte aux entreprises en difficulté et son soutien aux investisseurs âgés entre 35 et 50 ans, ont été organisées hier au théâtre municipal de Skikda dans le but de faire le point sur cette question. Selon les informations communiquées par les services concernés, et qui concernent plusieurs wilayas de l'est du pays, 172 dossiers ont été déposés au niveau de l'agence de wilaya de Skikda dont 132 ont été approuvés par la commission de tri et d'approbation. Skikda, échantillon parmi d'autres, n'a vu se concrétiser qu'un seul dossier au niveau de la banque alors que les demandes déposées se comptent par dizaines et les personnes intéressées par milliers. Ce sont là les données brutes que nous avons pu obtenir auprès de l'antenne locale de la Cnac (Caisse nationale d'assurance chômage). Nous apprenons, à ce propos, que pas moins de 856 dossiers de postulants à ce nouveau dispositif ont été étudiés et validés par le Comité de sélection de validation (CSV) des wilaya de Skikda, Annaba, Guelma, El Tarf, Tébessa et Souk-Ahras. Or, sur l'ensemble de ces dossiers, seulement 41 ont été déposés au niveau des agences bancaires présentes au niveau de ces wilayas. Parmi ces 41 dossiers, enfin, à peine six ont été acceptés, et donc validés pour donner lieu à la création de petites entreprises. Trois cas sont enregistrés dans la wilaya d'Annaba et un seul à Skikda, selon les statistiques de la Cnac. Cette dernière, en outre, fait état de la réception de 10.781 personnes venues s'informer dont 598 femmes et ce, depuis la mise en ouvrage de ce dispositif. 2.808 dossiers de postulants à ce dispositif ont été déposés au niveau des structures de la Cnac présentes dans les six wilayas. Ces derniers chiffres donnent la pleine mesure de l'engouement citoyen en direction de ce dispositif. Un engouement qui, hélas, est stoppé net par la difficulté d'accès aux crédits bancaires à cause des nombreuses contraintes et conditions émises par l'ensemble des organismes financiers habilités à financer en grande partie ces projets.