Un pays que l'envoyé spécial anglais n'a pas hésité à qualifier «de stable dans une région difficile». Abdelmalek Sellal entame, aujourd'hui, une visite officielle en Allemagne, et ce, à l'invitation d'Angela Merkel, la chancelière de la première puissance économique d'Europe. Une visite qui débute au lendemain de l'audience qu'il a accordée à Lord Richard Risby, «envoyé spécial du Premier ministre britannique pour le partenariat économique avec l'Algérie», lequel se trouve dans notre pays depuis quelques jours. Et des déclarations faites par d'importantes personnalités européennes, dont des eurodéputés, sur la nécessité pour l'Union européenne de développer davantage ses relations avec l'Algérie, un pays que l'envoyé spécial anglais n'a pas hésité à qualifier «de stable dans une région difficile». Si cette dernière déclaration révèle tout l'intérêt qu'accorde la Grande-Bretagne au développement de ses relations avec l'Algérie, elle n'en constitue pas moins, en revanche, surtout qu'elle émane d'un homme qui est à son neuvième déplacement dans notre pays depuis sa désignation, en novembre 2012, à la charge qu'il occupe présentement, une preuve irréfutable des immenses avancées qui y ont été réalisées. Et ce, pas uniquement dans le domaine sécuritaire. Comme l'attestent d'ailleurs les déclarations précitées de personnalités européennes. Aussi bien Elmar Brok, eurodéputé allemand et président de la Commission des affaires étrangères au Parlement européen (PE), que Pier Antonio Panzeri, eurodéputé italien et président de la Délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l'UMA (Union du maghreb arabe), ont, en effet, plaidé pour «un partenariat solide pour un développement commun» entre l'UE et l'Algérie. Rejoignant en cela l'ancien eurodéputé Fernando Maura Barandiaran et le président du Comité européen des régions (CDR), l'eurodéputé finlandais, Markku Markkula, qui, eux, ont appelé «à l'établissement d'un partenariat stratégique (entre l'UE et notre pays) dans le domaine de l'énergie et à une coopération plus poussée dans ceux des technologies de la communication et de l'information», cette dernière, dans le double objectif, ont-ils précisé, «de mettre en place des infrastructures de télécommunications modernes susceptibles de faciliter la transition de l'économie algérienne vers une économie fondée sur la connaissance». Ceci non sans que tous reconnaissent le rôle éminemment important et stabilisateur que joue notre pays dans la région. Un rôle parfaitement illustré, ont-ils rappelé, par ses actions dans les conflits malien et libyen. Et davantage confirmé par l'intérêt de plus en plus accru du nombre de pays européens pour les potentialités économiques avérées de l'Algérie. Un intérêt qui n'est pas resté au stade abstrait mais qui, dans nombre de cas, est entré dans une phase concrète. Comme le révèlent, on ne peut mieux, l'implantation, ces dernières années, dans notre pays, de plusieurs grands groupes économiques européens de renommée internationale activant dans quasiment tous les secteurs d'activité. Pour nous en tenir aux plus connus, dans le secteur de l'industrie automobile: le français Renault et l'allemand Mercedes-Benz; dans le secteur pharmaceutique: le danois Novo-nordisk, le français Sanovi et l'anglais Astra Zeneca; dans la fabrication de ciment, le français Lafarge et dans les détergents, l'anglais Unilever et l'allemand Henkel. Des opérateurs auxquels vont s'ajouter, sous peu, d'autres aussi importants comme le sont, dans le secteur de l'automobile, pour nous en tenir à ce seul secteur, le français Peugeot, l'allemand Volkswagen et l'italien Iveco. Cet intérêt européen pour notre pays est également confirmé par le véritable ballet de personnalités politiques et économiques dans notre pays et les multitudes de rencontres entre les hommes d'affaires algériens et leurs homologues européens qui sont régulièrement organisées de part et d'autre de la Méditerranée. La toute récente est le Forum d'affaires algéro-allemand qui se tient, aujourd'hui, à Berlin. Et ce, en marge de la visite officielle précitée qu'effectue Abdelmalek Sellal en Allemagne. Selon un communiqué du ministère de l'Industrie et des Mines, cette rencontre à laquelle prendra part une forte délégation d'opérateurs économiques algériens conduite par le premier responsable du secteur lui-même, portera sur les opportunités d'investissement dans neuf secteurs: la mécanique la sous-traitance économique, électronique/électricité; l'agroalimentaire, les transports maritime et ferroviaire, la construction navale, les énergies renouvelables, la pétrochimie et la chimie industrielle, et les bâtiment et les matériaux de construction. Et la suivante, le Forum économique algéro-britannique prévu pour se tenir au mai prochain à Alger. Comme son devancier, qui s'est tenu en décembre 2014, dans la capitale britannique, Londres, il verra, selon le ministre de l'Industrie et des Mines qui s'exprimait au sortir de l'audience qu'il venait d'accorder, dimanche dernier, à Lord Richard Risby, «la participation d'un grand nombre d'opérateurs économiques et d'investisseurs des deux pays». Une rencontre, a-t-il ajouté, «qui viendra consolider, renforcer et poursuivre ce qui a été déjà discuté dans le dernier forum». Nul doute que toutes ces rencontres, notamment celle que «l'envoyé spécial du Premier ministre britannique pour le partenariat économique avec l'Algérie» a eue hier avec le ministre de l'Energie, Salah Khebri, qui confirment l'attractivité de plus en plus patente de notre économie, et toutes les visites de personnalités dans notre pays, constituent, en même temps, une preuve irréfutable du retour en force de l'Algérie dans le concert des nations.