Les secouristes indonésiens à l'oeuvre sur les lieux des attentats Daesh a revendiqué la responsabilité d'une série d'attentats suicides qui ont secoué Jakarta ce jeudi. Deux ressortissants algériens figureraient parmi les victimes de l'attentat terroriste qui a frappé, jeudi dernier, Jakarta (Indonésie), a indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE). «Les informations recueillies indiquent qu'à ce stade l'une des victimes serait décédée et que la seconde serait blessée», a souligné la même source sans préciser si ces Algériens font partie des terroristes à l'origine de l'attaque ou juste des victimes de ces attentats par ailleurs fermement condamnés par l'Algérie... Le Centre de veille et de gestion des crises du ministère des Affaires étrangères, à travers notamment l'ambassade d'Algérie à Jakarta, «est en contact avec les autorités indonésiennes en vue de vérifier ce bilan et de déterminer les identités précises des victimes», a ajouté la même source. Cependant, la police indonésienne a indiqué que parmi les cinq assaillants figure un Algérien. En effet, la police a déclaré qu'après la première explosion, deux extrémistes armés de pistolets ont pris deux hommes en otage. Il s'agissait d'un Algérien et d'un Canadien.. Le ministère canadien des Affaires étrangères a à cet égard annoncé avoir «été informé par les autorités indonésiennes qu'un citoyen canadien a été tué». Ces attentats suicides ont semé le chaos jeudi à Jakarta où des assaillants liés au groupe Etat islamique (EI) et inspirés par les attaques de Paris ont tué par balles deux civils dont un Occidental et détruit un café Starbucks proche d'un centre commercial. Au total cinq extrémistes ont lancé une attaque avec des explosifs dans le centre de la capitale indonésienne, dans le quartier de Thamrin qui abrite des centres commerciaux, les bureaux de plusieurs agences de l'ONU et des ambassades, notamment celle de France, d'où des explosions ont été entendues. Les attaques et échanges de coups de feu ont également fait 20 blessés, tandis qu'une guérite de la police a été détruite. Le président indonésien, Joko Widodo, a d'emblée dénoncé des actes «terroristes». Les cinq assaillants ont été tués, a indiqué la police. «Leur réseau a des liens avec l'EI à Raqa», a déclaré le chef de la police de Jakarta, Tito Karnavian, en référence à cette ville de Syrie, bastion du groupe jihadiste. L'annonce de l'implication de l'EI risque de créer de vives inquiétudes en Indonésie et dans d'autres nations d'Asie du Sud-Est peuplées de musulmans, où les autorités redoutent que des combattants partis faire le jihad commettent des attaques à leur retour au pays. L'Algérie condamne avec force L'Algérie condamne avec «force» la série d'attaques terroristes qui a secoué jeudi Jakarta, exprimant sa solidarité «pleine et entière» avec le gouvernement indonésien, a indiqué le ministère des Affaires étrangères (MAE) dans un communiqué. «L'Algérie condamne avec force la série d'attaques terroristes qui a secoué, ce jour, Jakarta et exprime sa solidarité pleine et entière avec le gouvernement et le peuple frères d'Indonésie», a précisé la même source. «L'Algérie qui a toujours agi pour réduire à néant le fléau du terrorisme et plaidé pour une action internationale prompte et efficiente pour le défaire, réaffirme sa détermination à continuer à oeuvrer de concert avec tous ses partenaires aux plans régional et international pour affiner la stratégie de lutte contre ce phénomène», a ajouté le MAE.