Ces entités «activeront, essentiellement, dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie», assure le DG de la Caisse. «La Caisse nationale d'assurance-chômage (Cnac) financera au cours de la présente année 16.000 petites entreprises.» C'est ce qu'a déclaré, hier, en marge des travaux du «Premier séminaire national du Programme d'appui jeunesse emploi (Paje)» qui s'est tenu à Alger, Taleb Ahmed Chaouki, son directeur général. Non sans préciser que «ces entreprises activeront, essentiellement, dans les secteurs de l'agriculture et de l'industrie»; deux secteurs moteurs de la politique de diversification de l'économie nationale à laquelle appellent avec insistance les pouvoirs publics depuis la chute drastique des prix du pétrole. Et que «toutes les conditions de leur réussite ont été réunies». Plus explicite concernant ce dernier point, il a ajouté que, «conformément à la politique qu'elle s'est tracée pour réduire au maximum les facteurs d'échec, la Cnac s'impose, avant toute décision finale de financement des projets dont ils sont porteurs, d'accompagner les futurs promoteurs». Et ce, «aussi bien dans le choix des projets en question et leur maturation que dans les démarches visant à la création de leurs entreprises projetées». Sur la lancée, il a tenu à préciser que le financement (des porteurs de projets) par la caisse qu'il dirige «n'est accessible que pour ceux détenteurs d'un diplôme de l'enseignement supérieur ou de la formation professionnelle». Une condition qui s'explique, à l'évidence, par le souci clair des responsables de la Cnac et, derrière eux, des pouvoirs publics, de réunir, dès le départ, toutes les conditions de réussite des projets qui leur sont soumis. Et, partant, d'éviter à ceux qui les portent, un échec difficilement supportable. Une préoccupation qui semble sérieusement prise en charge au sein de la Cnac puisque, selon Taleb Ahmed Chaouki, «sur les 120.000 entreprises créées dans le cadre de la Cnac depuis que celle-ci s'est engagée, en 2006, dans ce créneau, seuls 3% de ce nombre ont mis la clé sous le paillasson». A la question de savoir si l'Etat effacera les dettes des promoteurs en situation d'échec ou en difficulté, le directeur général de la Cnac a péremptoirement répondu par la négative. Non sans préciser que ceux-ci «bénéficieront toutefois d'un rééchelonnement de leurs dettes». La rigueur dans la gestion des dispositifs de création d'emplois existants a été également réaffirmée par Fodil Zaïdi, directeur de l'emploi et de l'insertion au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Dans une déclaration à la presse, en marge des travaux du séminaire précité, il a, en effet, insisté «sur la nécessité pour les jeunes et les porteurs de projets de se former avant toute prétention à un financement des dispositifs de création d'emplois en question», à savoir l'Ansej, la Cnac et l'Angem. Dont l'une des finalités, a-t-il déclaré, «est de développer, particulièrement, chez les jeunes, l'esprit d'entreprise», l'autre finalité étant, bien évidemment, la création d'emplois. Ce qui, selon Fodil Zaïdi, semble, dans certaines proportions, être atteint: «Le taux de chômage chez les jeunes diplômés universitaires ayant connu, entre septembre 2014 et septembre 2015, une baisse appréciable puisqu'il est passé, a-t-il expliqué, de 16,4% à 14,1%». C'est, à l'évidence, à cette même finalité de baisse du taux de chômage parmi la frange juvénile de la population qu'aspirent les promoteurs du Paje: un programme élaboré par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et financé en grande partie par l'Union européenne: sur les 26 millions d'euros nécessaires à sa concrétisation, 23,5 millions sont apportés par celle-ci, le reste étant à la charge du ministère précité. Sauf que le Paje, dont l'application a débuté en septembre 2014, se propose d'atteindre, selon Abderrezak Boucherir, son directeur, «non pas par la création d'entreprises mais, surtout, par le renforcement de 'l'employabilité'' des jeunes qu'il cible». Et ce, dans les quatre wilayas pilotes retenues; deux littorales, celles d'Oran et d'Annaba, deux de l'intérieur du pays, celles de Khenchela et de Béchar. Une employabilité, en clair, la préparation des jeunes à l'exercice d'un emploi, que les promoteurs comptent atteindre avec le concours de la société civile, celle-ci compensant la faiblesse en ressources humaines, patente pour tous, des structures étatiques, aussi bien au niveau national que local, chargées de ce créneau. Ce qui sera, faut-il le préciser, une première dans notre pays.