De l'aveu de nombreux observateurs et autres spécialistes en la matière, il n'est pas normal qu'un ténor aussi huppé et nanti sur tous les plans, soit auteur d'un tel gâchis au niveau du volet sportif. La formation clubiste phare de l'antique Cirta a complètement raté l'entame de la nouvelle année, après avoir concédé chez elle une défaite devant la JS Kabylie (0-1), et suite à laquelle tous les Constantinois fans du CSC, ont exigé le limogeage du coach portugais Gomes. Mais il semblerait que pour l'instant, l'actuelle direction du Doyen de l'Est, le président Hamiti aurait décidé d'attendre, avant de prendre une décision finale. Côté supporters, les nombreux fans des Sanafir désignent désormais d'un doigt accusateur les joueurs du CSC, et leur colère est loin de tomber. Il est vrai que depuis la saison en cours, ce ténor avéré de la Ligue 1 Mobilis, a accumulé de nombreuses contreperformances, suite auxquelles même au niveau de l'actuelle équipe dirigeante, le principal actionnaire du club a été contraint de demander le départ de Haddad, pour nommer à sa place Hamiti, le nouveau directeur général des Sanafir. Cependant, force est de reconnaître aujourd'hui que le CS Constantine continue de vivre dans une tourmente, essentiellement liée directement aux derniers résultats enregistrés en championnat et cette dernière élimination prématurée, subie en 32èmes de finale de la coupe d'Algérie contre le MC El Eulma. Pourtant sur le papier, l'ensemble de l'effectif qui évolue actuellement sous les prestigieuses couleurs des Sanafir, figure parmi les meilleurs du moment au niveau de l'élite numéro 1. Il n'en demeure pas moins que quelque part, le ressort s'est subitement cassé car les camarades de Yacine Bezzaz ont perdu leur football de manière inexplicable, au point où le CSC est devenu très fragile, et souvent prenable au stade Hamlaoui de Constantine. Pour Mounir Zeghdoud, il est clair que le manque de réalisme en attaque de ses joueurs, est devenu aujourd'hui un sérieux et récurrent problème, et qui s'est encore vérifié contre la JS Kabylie. Aujourd'hui, en occupant une position de premier non relégable au classement, en devançant d'un point seulement le RC Relizane, le CS Constantine est loin d'avoir assuré pour l'instant son maintien en Ligue 1, d'autant plus qu'il compte désormais quatre points de retard sur le trio JSS-USMB-NAHD. Sur le plan comptable, les Sanafir sont désormais en fâcheuse posture, et ont été progressivement tirés vers le bas du tableau. De plus, ce vendredi les coéquipiers du portier international Mohamed Cédric joueront gros au stade Zabana d'Oran, face à des Hamraoua du MCO, désormais mis sérieusement en demeure de réagir chez eux, au lendemain de leur défaite essuyée à domicile contre l'ES Sétif. La situation que vit aujourd'hui le club numéro 1 de la ville des Ponts, n'a pas encore atteint un point de non-retour. Il n'en demeure pas moins que les derniers échos qui nous sont parvenus de la capitale de l'Est, ne sont guère rassurants, tant l'ambiance au sein et autour du CSC, est devenue de plus en plus tendue. Le cas de l'attaquant ivoirien Kone dont le passeport aurait été confisqué par les dirigeants du CSC, semble faire sérieusement désordre, et vient allonger la longue liste des problèmes qui caractérisent chaque jour le quotidien du CSC. De l'aveu même des nombreux observateurs, et autres spécialistes en la matière, il n'est pas normal qu'un ténor aussi huppé et nanti sur tous les plans, soit auteur d'un tel gâchis au niveau du volet sportif. Un club qui possède aujourd'hui un stade de l'envergure du Chahid Hamlaoui, et qui évolue régulièrement sur une pelouse naturelle d'excellente facture et devant un public souvent fidèle et chaleureux, ne peut en aucun cas perdre du jour au lendemain ce qui faisait sa force. Où est donc passé ce fameux état d'esprit de véritable conquérant aux quatre coin du pays, et grâce auquel le CS Constantine jouait régulièrement les premiers rôles? Est-ce que le limogeage du Portugais Didier Gomes, est devenue aujourd'hui la seule solution idoine pour remettre sur les rails les Sanafir? La réponse à cette question qui tourmente aujourd'hui tout l'entourage des Sanafir de l'antique Cirta, dépend plutôt de la capacité de réaction future des joueurs clubistes. Saïd Hamiti, président du CSC «Oui, j'ai contacté Menad» Les jours du coach franco-portugais Didier Gomez au CS Constantine semblent comptés. Le nouveau président du club, Saïd Hamiti, a entamé des contacts avec d'autres entraîneurs bien avant la défaite des Sanafir contre la JS Kabylie. Hamiti vient de confirmer qu'il a pris attache avec Djamel Menad. «Oui, j'ai contacté Menad qui a décliné ma proposition», a admis le nouveau boss du CSC sur les ondes de la Radio nationale. Dans le cas d'une nouvelle défaite samedi à Oran devant le MCO, Gomez sera sans doute limogé. Ce sera le match de la dernière chance pour lui. Les supporters du club sont très inquiets. Certains d'entre eux ont perturbé la première séance d'entraînement de la semaine d'avant-hier et ils s'en sont pris aux joueurs et à l'entraîneur qui a été contraint de quitter le stade Benabdelmalek pour celui de Hamlaoui afin de fuir les fans en furie..