La JSK et le MCA étaient au rendez-vous de l'événement. Au-delà du résultat 3 à 3 entre le Mouloudia et la Jeunesse, le mémorial a été l'occasion pour beaucoup de se retrouver, de se réconcilier et de rendre l'hommage qu'il fallait à Hacène. Bouira a vécu jeudi et vendredi deux journées qui resteront gravées à jamais dans les mémoires. Le mémorial organisé par un groupe d'amis à la mémoire de Hacène Aït Benamar s'est terminé dans une ambiance que même les plus initiés ne pouvaient imaginer. Dès jeudi matin, la ville a commencé à s'animer et à se préparer à cette journée pas comme les autres. Il était 13 heures quand la file de voitures et motos de course a traversé les rues du chef-lieu pour se diriger sur le circuit tracé pour l'exhibition. La foule alignée sur les deux côtés de la chaussée appréciait les prestations des pilotes qui «mettent les gaz» à chaque passage. Hacène de son vivant compte des amis parmi les concurrents. La palme reviendra à Douib Boualem, le champion d'Algérie. L présence d'une pilote à bord d'une voiture suscitera même la jalousie de certains. Le soir c'est le Mouloudia d'Alger qui retiendra l'attention des centaines de jeunes devant le Sofy Hôtel. Dès l'annonce de l'arrivée des Chnaouas, des centaines de fans se sont rendus dans le luxueux hôtel pour voir de près leurs idoles. Des séances photos et autographes sont programmées avec l'aimable accord du staff technique mouloudéen. Le jour J, vendredi dès les premières heures, la peur s'installe chez les organisateurs. Le stade OMS 10.000 places ne contient plus les supporters. Les amis de Hacène redoublent d'efforts et aident les services d'ordre à organiser le flux. Les vétérans de la JSK conduits par le toujours jeune Kolli, donnent une raclée dans la joie et le rire aux vieux de Bouira. 11 à 0. Ce résultat fait tomber la pression et les supporters des deux galeries comprennent qu'il s'agit d'un recueillement à la mémoire d'un défunt et non un quelconque match à enjeu. Les Canaris et les Chnaouas pénètrent sur le terrain. Il est 14 heures. La rencontre débute après un coup d'envoi donné par le fils aîné de Hacène en présence du wali, de M. Hanachi, le docteur Messaoudi, Ali Fergani et Mustapha Berraf. A la mi-temps, alors que le score était de 3-1 en faveur de la JSK, les organisateurs avancent la cérémonie protocolaire. M.Hanachi remet une coupe au docteur Messaoudi et ce dernier récompense la JSK. Ce geste met fin à l'ardeur des deux camps. Le match devient alors une vraie fête et un gala. L'objectif est atteint. L'occasion est saisie pour réconcilier les gens entre eux. Les supporteurs sortent ensemble et aucun incident n'est signalé. Si l'organisation à l'unanimité est réussie, le mérite revient certes aux amis de Hacène, il ne faut pas omettre aussi les anonymes qui ont contribué financièrement, les autorités qui ont mobilisé les moyens matériels, les équipes qui ont participé et le public qui a répondu présent. Le Sofy Hôtel qui a ouvert ses portes à l'occasion est de l'avis des pensionnaires dignes des plus grands hôtels que les athlètes ont visité. Réalisé par un jeune investisseur dans le cadre du Calpi, ce complexe offre toutes les commodités. D'une capacité de 200 lits, doté de deux restaurants, d'une discothèque...le Sofy Hôtel vient combler un manque en structures d'accueil. L'ensemble des membres de la délégation du MCA a été surpris par l'accueil, le confort et la chaleur de cette structure. M.Belaïd, le propriétaire, nous a sollicité pour l'aider. Le faire n'est qu'une évidence, parce que quand on rentre dans le Sofy Hôtel on a envie d'y rester.