Le ministre de l'Intérieur estime que cette opération marque un début de direction vers l'administration numérique Le ministère de l'Intérieur s'est engagé à faire de cette carte l'axe principal d'une administration numérique aux normes internationales. La première carte nationale d'identité biométrique électronique a été délivrée hier, à Alger, en présence de 10 ministres. Les premiers à l'avoir reçue de la part du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nouredinne Bedoui, ont été quelques candidats au baccalauréat, suivis tour à tour par les représentants de la famille des moudjahidine, des imams et des artistes. A cet effet, le ministre de l'Intérieur estime que cette opération marque un début de direction vers l'administration numérique, où le citoyen n'aura plus besoin de documents, pour ces actions administratives. A cet effet, il précise que le fichier national a été pour beaucoup dans la réussite de cette opération annoncée il y a quelques mois par les pouvoirs publics, et concrétisée dans les délais annoncés. «C'est grâce à l'efficacité et au sérieux des jeunes cadres algériens issus de nos universités et instituts, qu'aujourd'hui la carte nationale d'identité biométrique est une réalité», indique le ministre, et d'ajouter: «Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales s'est engagé à relever ce défi et faire de cette carte l'axe principal d'une administration numérique aux normes internationales», avant de préciser que la délivrance de la carte nationale d'identité biométrique n'a nécessité l'exigence d'aucun document, ce qui en soi représente une réelle avancée vers l'éradication des anciennes pratiques qui imposaient au citoyen le poids d'un volume exagéré de documents. Comme finalité, le ministre de l'Intérieur insistera sur le fait que cette mesure n'est qu'un premier pas, un premier moyen pour l'amélioration et la modernisation des services publics, et ce dans l'ultime but de fournir aux citoyens des produits administratifs fiables et de qualité. Par ailleurs, et dans le même sillage, le ministre fait part d'une production de 700.000 cartes pour les étudiants en 2016, en attendant de généraliser l'opération aux 33 millions d'Algériens. D'autant plus que la numérisation des documents concernera également le permis de conduire, la carte grise et la certification des documents. D'autre part, la carte nationale d'identité biométrique représente un outil de contrôle et de lutte contre la fraude et le gaspillage, par excellence. Elle prend le statut d'élément administratif de facilitation, à cet effet la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem se réjouit de l'avènement d'un tel outil. «C'est révolutionnaire, cela va avoir un impact considérable sur les personnes démunies et les handicapés. Ils auront moins de stress et verront leurs tâches quotidiennes et leurs prises en charge se simplifier considérablement», nous confie-t-elle. Par ailleurs, la carte nationale d'identité biométrique électronique fabriquée en polycarbonate et de la taille d'une carte bancaire, jouit d'une durée de vie de 10 ans. D'un autre côté, elle est sécurisée par des éléments physiques et logiques de dernière technologie. Il s'agit de la présence d'un film hologramme, d'une gravure tactile par laser, et d'une encre optiquement variable qui protège contre la copie. Sur le plan fonctionnel, la carte nationale d'identité biométrique électronique comporte plusieurs applications telles que l'application «e-Travel» qui permet son utilisation comme document de voyage, et ce en plus de la possibilité d' émettre dans la puce les informations du livret de famille, des dernières adresses des citoyens, des informations relatives à la santé du citoyen et à ses maladies chroniques.En somme, à travers une plate-forme déjà installée, et des services en ligne dont se doteront les différents secteurs, en vue de faire aboutir le projet «e-gouvernement», la carte nationale d'identité biométrique électronique, en sera incontestablement le support d'accès.