La fameuse affaire Orolait, jugée une première fois par le tribunal criminel, siégeant près la cour de Mostaganem en 1999, où le P-DG a été condamné à sept ans de réclusion et les autres accusés à 5 et 3 ans d'emprisonnement, revient pour la 4e fois devant le même tribunal, à l'occasion de la présente session criminelle. Un tribunal autrement composé suite au pourvoi en cassation interjeté par le parquet général, à l'encontre du directeur de l'unité de Mostaganem, HadjMohamed Djamil, du directeur des marchés, Abdelouahid, du directeur des approvisionnements, B.Mohamed et de B. Mohamed Fawzi, gérant d'une boîte étrangère. C'est durant la journée de lundi dernier que les quatre accusés ont comparu à la barre dans une salle d'audience clairsemée sans la participation de la partie civile, des experts et des représentants de l'IGF, ce qui avait contraint le tribunal d'inviter la défense à consulter des rapports à l'issue des débats. Accusés de négligence, passations de contrats en violation avec la réglementation en vigueur, surfacturation et corruption, les quatre prévenus ont rejeté catégoriquement les faits retenus contre eux. Un à un, ils ont expliqué au tribunal que seuls le P-DG et son assistant qui effectuaient souvent des voyages à l'étranger prennent des décisions pour avaliser des contrats ainsi que des marchés. En ce qui concerne la péremption de certaines matières premières, le sur-stockage ainsi que la vente d'une partie de ces produits à perte, le directeur de l'unité de Mostaganem dira qu'il n'avait pas le choix et vu la concurrence, il fallait s'attendre à ces répercussions. Le représentant du ministère public requiert les peines de 5 ans de prison pour le directeur et le responsable des marchés, 4 ans pour le responsable des approvisionnements et le gérant de l'entreprise privée. Le collectif d'avocats, plaidant non coupable, a mis en exergue les faits qui ont particularisé cette affaire. Me Berkaou dira que le temps et l'espace dans lesquels se sont déroulés les faits aujourd'hui, ne sont plus les mêmes. D'ailleurs, les signataires de contrats et les décideurs ne sont pas là. Cette affaire ne nous a pas encore livré tous ses secrets. Au terme des délibérations, Hadj Mohamed Djamil et Abdelouahid ont été condamnés à la peine d'une année de prison, quant aux deux autres accusés, ils ont été relaxés. A signaler que selon Me Ghobri, un pourvoi en cassation sera interjeté.