L'attaquant mouloudéen expose le produit qu'il a consommé Betrouni et le médecin doivent livrer leurs versions des faits. Mais, quel que soit le résultat de cette audition, Merzougui a bien le droit de faire appel de sa sanction au niveau du Tribunal arbitral du sport. Après la suspension lundi dernier pour quatre ans de l'attaquant du MC Alger, Kherreddine Merzougui, contrôlé positif lors du derby algérois face à l'USM Alger (0-0), comptant pour la 11e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis, et suite à ses déclarations d'être induit en erreur par le médecin de l'équipe, la commission de discipline de la Ligue de football professionnel, auditionnera aujourd'hui, le président du MC Alger Achour Betrouni et le médecin de l'équipe. Le joueur mouloudéen est coupable d'avoir consommé de la methylhexanamine, un stimulant spécifié interdit en compétition (section S6.b de la liste des interdictions). Cette substance entre dans la composition de certains décongestionnants nasaux et dans celle de certains compléments alimentaires permettant de réguler le poids. Le président du MCA, Achour Betrouni, a imputé au joueur la responsabilité de son acte, estimant qu'en «tant que professionnel, il devrait faire attention à tout produit qu'il consomme». Selon certains, Merzougui devrait être suspendu pour deux années, mais le nouveau code disciplinaire anti-dopage de la Fédération internationale de football (FIFA) a porté la sanction de deux à quatre années de suspension de toute activité liée au football. Dans son édition de vendredi dernier, le quotidien sportif, Le Buteur, a rapporté que le président du MCA a rencontré le joueur au siège du club et a confirmé cette rencontre en déclarant que «oui, j'ai rencontré mercredi Merzougui. C'est simple, son aventure avec le MCA a pris fin. Il ne reste que quelques détails à régler. Merzougui m'a dit au passage qu'il a été piégé et qu'il est victime dans cette affaire sans me donner de détails. Il ne m'a révélé aucun nom.» Et au président du MCA de conclure: «J'ai dit à Merzougui qu'il n'a qu'à dévoiler la personne impliquée...» Selon l'autre quotidien sportif, Compétition, le joueur a donc fait un premier recours au niveau de la FAF pour revoir sa sanction à la baisse. Dans ce recours, écrit la même source, Merzougui, qui a relaté les faits, a fait savoir que le médecin de l'équipe, Benabdelouahab Fouad, lui a conseillé de prendre cette substance prohibée. Et c'est en faisant confiance au médecin du club qu'il a pris cette substance interdite. D'ailleurs, le même journal avait rapporté que le joueur avait pris ce médicament sur conseil d'un de ses coéquipiers qui se déclare avoir l'habitude de le prendre. C'est donc aujourd'hui que tout va s'éclaircir avec l'audition du président et du médecin du MCA par les membres de la commission de discipline. Les deux responsables doivent donc livrer leurs versions des faits. En tous cas, quel que soit le résultat de cette audition, le joueur suspendu pour quatre ans, à savoir, Merzougui, a bien le droit de faire appel de sa sanction au niveau du Tribunal arbitral du sport. Il est utile de rappeler d'une part que Merzougui est le quatrième cas de dopage avéré depuis le début de la saison et le 3e en Ligue 1 Mobilis, après ceux de Youcef Belaili (USM Alger), Rafik Bousaid (RC Arba) et Noufel Ghessiri (JSM Skikda), tous suspendus quatre ans. Et d'autre part, il est tout aussi important de rappeler que Kherreddine Merzougui avait rejoint le club algérois durant l'intersaison pour un contrat de deux ans dans un transfert libre. Il évoluait la saison passée sous les couleurs du RC Relizane avec lequel il a accédé en Ligue 1, avec à la clé le titre honorifique de meilleur buteur de la Ligue 2 (18 buts).